Tous les médicaments ne sont pas bons à prendre. La revue Prescrire a publié ce jeudi 26 novembre une liste pointant une centaine de médicaments «plus dangereux qu'utiles», et conseille de les éviter en raison des risques sanitaires «disproportionnés» qu'ils font courir.
Un nouvel entrant est notamment largement distribué, le Propecia, un médicament contre la calvitie masculine. L'Agence du médicament (ANSM) avait déjà averti des risques de troubles psychiatriques (anxiété, dépression) et sexuels (dont des troubles de l'éjaculation et une diminution de la libido) devant conduire à l'arrêt de ce traitement anti-calvitie.
Egalement épinglé : le piracétam (Nootropyl et génériques), un «vasodilatateur» autorisé dans diverses indications dont les vertiges, et comme traitement d'appoint pour de troubles mineurs chroniques (cognitifs ou neurosensoriels) liés au vieillissement.
93 médicaments sur 112 commercialisés en France
Trois autres médicaments sont aussi pointés par la revue médicale, qui ont une certaine efficacité, mais avec des effets indésirables disproportionnés ou pour lesquels existent d'autres options moins dangereuses.
Pour le premier, il s'agit de l'eskétamine (Spravato) en pulvérisation nasale «à l'efficacité très incertaine» contre des dépressions résistantes aux antidépresseurs.
Il y a également le pimécrolimus (Elidel non commercialisé en France) contre l'eczéma atopique, puisqu'il présente un risque accru de cancers cutanés et de lymphome.
Quant au troisième, le romosozumab (Evenity, non commercialisé en France) traite l'ostéoporose sévère chez les femmes ménopausées.
Enfin, une bonne dizaine de médicaments de la famille des gliflozines, contre le diabète, figurent aussi parmi les médicaments à écarter.
La liste 2021 porte sur 112 médicaments dont 93 sont aujourd'hui commercialisés en France, explique Prescrire. Les médicaments visés dans cette liste sont des «causes de mortalité, d'hospitalisations ou d’effets nocifs graves ou très gênants, largement évitables», assure la revue.
Ce bilan est accessible sur le site de la revue : https://www.prescrire.org/ecarter.