Deux jours après les annonces d’Emmanuel Macron, Jean Castex a pris la parole, accompagné de certains membres du gouvernement, pour préciser certains points du déconfinement progressif, qui commence ce samedi 28 novembre.
Le Premier ministre a commencé par rappeler les trois étapes mises en place, entre les allègements de restrictions prévues le samedi 28 novembre (commerces, cultes, possibilité de sortir plus loin et plus longtemps), le mardi 15 décembre (cinémas, musées rouverts, fin de la limite de déplacement) et le mercredi 20 janvier 2021 (réouverture des restaurants et des salles de sport).
Les commerces
Il a ensuite laissé la place à Alain Griset, ministre délégué aux petites et moyennes entreprises. Celui-ci a annoncé la mise en place d’une jauge de 8m2 par client dans les boutiques, qui pourront ouvrir jusqu’à 21h et le dimanche. Les commerces de plus de 400m2 devront mettre en place un système de comptage. Si cela est permis, un sens unique de circulation sera également établi. De même, un système de renouvellement de l’air devra exister, en plus des habituels tubes de gel hydroalcoolique à disposition.
Les auto-écoles
Oubliés lors de l’allocution d’Emmanuel Macron, Jean Castex a ensuite indiqué que les cours de conduite en auto-école reprendront le 28 novembre. Les préparations à l’examen du code continueront cependant à se faire à distance.
Les lieux de culte
Dans un premier temps, la réouverture des lieux de culte, le 28 novembre, se limitera à 30 personnes à la fois. Ensuite, la jauge sera modifiée, pour s’établir en fonction de la capacité d’accueil globale de l’édifice. Le nombre de fidèles qui pourront s’y tenir dépendra donc de la taille du bâtiment.
Les sports de plein air autorisés
Jean Castex a confirmé l’autorisation des activités individuelles de plein air dès le 28 novembre. Cela concerne surtout les sports, tel que l’athlétisme, le golf ou l’équitation. La pêche et la chasse seront de nouveau autorisées.
Si les activités extra-scolaires pourront reprendre le 15 décembre pour les enfants, les sports collectifs des adultes ne redébuteront pas avant le 20 janvier. Cette date concerne également le retour des salles de sport.
Cinémas, théâtres, musées
Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, a confirmé la réouverture des musées, cinémas et salles de spectacle pour le 15 décembre. Les règles qui s’y appliqueront seront les mêmes qu’avant le deuxième confinement, avec l’obligation de porter le masque ou de respecter des groupes de six maximum (dans les musées).
Concernant le couvre-feu de 21h, une tolérance sera permise pour les spectateurs des séances qui se termineront à cette heure limite. Ils pourront rentrer chez eux sans crainte de se faire sanctionner, en présentant leur billet comme justificatif.
Bars et restaurants le 20 janvier
Les bars, qui n’avaient pas été abordés par Emmanuel Macron mardi, pourront rouvrir le 20 janvier, en même temps que les restaurants, a indiqué Jean Castex.
Concernant les discothèques, en revanche, une réouverture, même hypothétique, n'est pas envisagée pour le moment.
Les voyages à l’étranger autorisés le 15 décembre
Dès le 15 décembre, les Français pourront à nouveau se déplacer entre les régions et les voyages vers les territoires d’outre-mer seront possibles sur présentation d’un test PCR de moins de trois jours. Concernant ceux à l’étranger, ils seront également possibles, mais en se renseignant sur les restrictions de séjour locales.
Les stations de ski
Très attendue, la question de l’ouverture des stations de ski a été abordée. Jean Castex a précisé qu’elles seraient ouvertes, mais que les remontées mécaniques ne fonctionneront pas. En clair, le ski ne sera pas possible, les promenades si.
900 euros pendant quatre mois pour les travailleurs précaires
Une aide de 900 euros par mois sur quatre mois (novembre, décembre, janvier, février) a été annoncée pour les travailleurs précaires, comme les saisonniers, les contrats-courts et les extras de la restauration ou de l’événementiel. Il faudra pour cela avoir travaillé «plus de 60% du temps en 2019», a indiqué Elisabeth Borne, ministre du Travail.
Les jeunes seront également aidés, avec la Garantie jeune, qui permet aux 16-25 ans ni en emploi, ni en étude, ni en formation, et dont la situation financière est précaire de toucher au maximum 484 euros par mois. Ils seront également accompagnés par Pôle emploi, et le gouvernement souhaite créer «20.000 jobs étudiants».