Alors que la France a franchi la barre des 50.000 victimes du Covid-19 ce mardi, le président Emmanuel Macron s'est exprimé depuis l'Elysée pour préciser la stratégie à venir face à l'épidémie.
«Le pic de la seconde vague est passé», a d’emblée affirmé, rassurant, le chef de l’Etat. Le nombre de cas positif est en effet passé à 20.000 par jour, la semaine dernière, contre 60.000 à la fin du mois d’octobre. Les hospitalisations diminuent et le nombre de personne en réanimation est passé de 4.900 à 4.300. Il faut cependant «poursuivre nos efforts», a-t-il martelé.
Pour ce faire, Emmanuel Macron a dévoilé un plan en trois étapes.
Samedi 28 novembre : les commerces rouverts
Si le système de l’attestation restera en vigueur à partir du samedi 28 novembre, la règles va être largement assouplie. Les déplacements pour effectuer une promenade ou de l'activité physique seront en effet permis dans un rayon de 20 km, et pour une durée de 3 heures.
Il faudra cependant continuer à renoncer aux déplacements inutiles et rester un maximum chez soi. Dans cette optique, la règle du télétravail sera ainsi maintenue.
Décision particulièrement attendue, tous les commerces (mais pas les bars, restaurants et discothèques) pourront rouvrir, ainsi que les services à domicile, jusqu’à 21h au plus tard. Un protocole devra être mis en place pour accueillir les clients, qui devrait être expliqué dans les jours à venir.
Enfin, les activités extrascolaires en plein air seront de nouveau autorisées, ainsi que la célébration des cultes, mais en respectant une limite de 30 personnes.
Mardi 15 décembre : fin des attestations et Noël en famille
Le 15 décembre signera la deuxième étape dans l’allègement des restrictions, à condition que le nombre de contaminations se stabilise à 5.000 par jour, maximum.
Le confinement sera alors levé, ce qui marquera la fin des attestations et la possibilité de circuler partout en France. Il sera donc possible de passer Noël en famille. Un couvre-feu sera cependant mis en place, de 21h et à 7h le lendemain matin, sauf les 24 et 31 décembre.
Enfin, les cinémas, musées et théâtres pourront à leur tour ouvrir leurs portes, dans le cadre d’un protocole sanitaire strict.
Cependant, les grands rassemblements seront interdits. Les bars et les restaurants resteront fermés.
Concernant les stations de ski, il semble «impossible» d’envisager une ouverture pour les fêtes, a asséné le président. Elle devrait avoir lieu, au mieux, en janvier.
Mercredi 20 janvier : retour des restaurants et des salles de sport
La troisième étape aura lieu le 20 janvier. Si cela est possible (moins de 5.000 contaminations par jour), de nouvelles décisions seront prises : les restaurants et les salles de sport seront à nouveau accessibles. Aucun mot n'a en revanche été formulé à propos des bars.
Les horaires du couvre-feu pourront également être réduits, pour pouvoir en profiter en soirée.
Il s’agira également de reprendre les cours en effectif total dans les classes de lycée, puis dans les universités, deux semaines plus tard.
Les grands évènements, qui rassemblent de nombreuses personnes en lieu clos, resteront interdits. Les parcs d’attractions et ceux d’exposition ont notamment été cité.
Concernant le vaccin, le chef de l'Etat a précisé que la vaccination ne serait pas obligatoire. Pour gérer la suite de l’épidémie, «notre stratégie repose sur plusieurs vaccins», a annoncé Emmanuel Macron. Les premiers arriveront fin décembre-début janvier, puis une seconde génération au printemps. Ils pourront être administrés dès l’autorisation des autorités compétentes, donc possiblement à la fin de l’année.
Un collectif de citoyens sera mis en place, pour associer la population à la stratégie de vaccination.
Le président a également tenu à préciser clairement que la vaccination ne sera jamais rendue obligatoire.
Des mesures économiques ont par ailleurs été annoncées par Emmanuel Macron. Le chômage partiel, l’exonération de charges sociales, les Prêts garanties par l’Etat ou l’allègement des loyers, sont maintenus. Les établissements obligés de rester fermer percevront 20% de leur chiffre d’affaire de 2019 (sur la même période), si cette mesure est plus avantageuse que les 10.000 euros qu’ils peuvent aussi recevoir.
Enfin, le plan baptisé «1 jeune, 1 solution» pour aider les 750.000 nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi doit être renforcé. Les modalités, comme plusieurs autres issues des annonces du président, doivent être présentées dans les prochains jours.