À Nice, les amateurs de pétanque se retrouvent dans certains parcs et jardins pour continuer à jouer malgré la fermeture des clos de boule. Masque sur le nez, attestation de déplacement en poche, le tout à moins d’un kilomètre du domicile.
Les amateurs de pétanque sont dans les clous des obligations sanitaires mais refusent pour autant de renoncer à leur sport favori pour cause de confinement. Les clos de boules faisant l’objet d’une fermeture administrative (comme l’ensemble des clubs de sport amateur de France), les habitués n’hésitent pas à se rabattre sur les parcs et jardins pour continuer à assouvir leur passion.
« Du moment que l’on porte le masque et que l’on respecte la distanciation, le risque d’attraper ou de transmettre le Covid-19 est faible », croit savoir Daniel, 70 ans, entre deux carreaux sur la Place Arson, dans le quartier du port de Nice.
« Quand on joue aux boules, on peut garder ses distances avec les autres joueurs. C’est l’avantage par rapport aux sports de contact, poursuit-il. Alors je descends ici pour avoir un peu d’activité physique. Cela permet de s’évader dans ce climat anxiogène».
Une certaine indulgence à l’égard des pratiquants
Ange, 69 ans, un habitué d’un clos situé à Cimiez, sur les hauteurs de Nice, n’en pense pas moins. « Bien sûr il faut être responsable et respecter les règles pour combattre l’épidémie, explique-t-il. Je connais une dame qui est récemment décédée du Covid-19. Je prends cette maladie très au sérieux. Mais si on nous enlève les boules, il ne nous restera pas grand-chose. C’est déjà assez compliqué de faire des parties de moins d’une heure. La pétanque n’est pas par définition le loisir où il y a le plus de risques d’attraper le virus. Néanmoins, je comprends tout à fait que les autorités aient fermé les clos de boules. S’ils étaient restés ouverts, les pratiquants des autres sports auraient protesté pour que leurs terrains de jeux soient aussi ouverts. C’est une question d’égalité.»
Ici, les contrôles sont assez rares et quand ils ont lieu, les agents font preuve d’une certaine mansuétude à l’égard des pratiquants. «La police passe régulièrement, expliquent ces adeptes de la pétanque. Les policiers s’assurent que le port du masque est respecté mais ne demandent pas aux joueurs de quitter les lieux ».