L’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir tire la sonnette d’alarme concernant les promotions du Black Friday. Elle met en garde les consommateurs sur les réductions, parfois trompeuses, que certains magasins proposent pour cette journée de promotions, et met en demeure six grandes enseignes qu’elle accuse de «matraquage» publicitaire.
En cause : une technique de certains magasins qui consiste à augmenter les prix quelques jours avant le début du Black Friday pour faire croire à un important rabais.
Le principal reproche que l’association adresse à ces six grandes enseignes (Boulanger, Fnac, Rue du Commerce, Darty, Cdiscount, Rakuten) est le non-respect de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire.
En effet, le texte, qui modifie le Code de la consommation, précise que sont jugées trompeuses les pratiques commerciales qui ont pour objet «dans une publicité de donner l’impression, par des opérations de promotion coordonnées à l’échelle nationale, que le consommateur bénéficie d’une réduction de prix comparable à celle des soldes telles que définies à l’article L. 310‑3 du code de commerce en dehors de leur période légale mentionnée au même article».
Cet amendement, qui avait été déposé par la députée Delphine Batho, vise presque directement le Black Friday.
L'UFC-Que Choisir dénonce ainsi un «matraquage» publicitaire. A l'approche de la grande journée de promotions, les enseignes font de plus en plus d'annonces.
Faire appliquer les directives européennes
«Décidée à faire respecter la Loi, notre association a mis en demeure six enseignes faisant de la vente en ligne, afin qu’elles mettent fin à leurs campagnes publicitaires insensées et à l'instrumentalisation des prix et promotions», a dénoncé ce vendredi l’UFC Que-Choisir dans un communiqué.
L’association appelle aussi le gouvernement à appliquer au plus vite les directives européennes en matière de protection des consommateurs. «Plutôt que d’en appeler à la bonne volonté des commerçants, qu’attend le gouvernement pour restaurer sans délai un encadrement légal des réductions des prix ?», se demande l’association.
En effet la directive «Omnibus», adoptée en novembre 2019 par l’Union européenne, indique qu'en cas d'opération promotionnelle, les vendeurs sont tenus d'afficher le prix le plus bas appliqué au produit au cours au cours des 30 derniers jours. Les pays de l’Union européenne ont jusqu’à la fin du mois de novembre 2021 pour faire appliquer cette directive.