Devenu l'un de nos meilleurs alliés pour lutter contre la pandémie, le gel hydroalcoolique pourrait en réalité nous trahir. Dans un communiqué publié mercredi 18 novembre, la répression des fraudes alerte les consommateurs sur la qualité de certains produits. Contenant moins de 60% d'alcool, ils sont inefficaces contre le coronavirus et donc jugés dangereux.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) s'en est aperçue au cours d'un large plan de contrôle des différents gels et solutions hydroalcoolique sur le marché. Selon les informations de franceinfo, plus de 180 prélèvements avaient été réalisés au 12 novembre 2020 et 162 ont déjà fait l'objet d'analyses.
| #cpDGCCRF #Covid_19 |
Seules les solutions ou gels hydroalcooliques ayant une teneur en alcool (éthanol, propan-1-ol ou propan-2-ol) d’au moins 60 % ou répondant à la norme EN 14476 sont efficaces en matière de désinfection!
https://t.co/QFN4hzdYFO pic.twitter.com/Rteg9KwZ4M— DGCCRF (@dgccrf) November 18, 2020
Parmi ces derniers, 73% posent problème, soit parce qu'ils sont non conformes (38%), soit parce qu'ils sont jugés dangereux en plus d'être non-conformes (35%). La première catégorie concerne les gels hydroalcooliques dont l'étiquetage est incomplet ou incorrect. La seconde regroupe ceux dont la teneur en alcool est insuffisante, qui représentent 13% des produits analysés, mais aussi ceux dont l'étiquetage ne renseigne pas sur la dangerosité de la solution, notamment son inflammabilité (22% des produits analysés).
Malheureusement, ces solutions hydroalcooliques sont commercialisées un peu partout en France, sur internet, dans les bureaux de tabac, en grande surface mais aussi, parfois, en pharmacie. Interrogé par franceinfo, le directeur de cabinet de la DGCCRF, Romain Roussel, indique que, dans certains cas, il est question de «plusieurs milliers de produits» à retirer du marché.
| #RappelProduit |
N'utilisez pas ce produit et rapportez-le sur le lieu de son achat dès que les conditions sanitaires le permettront à nouveau! #COVID19
https://t.co/UCsOnp8Nyu pic.twitter.com/KtJ62dJR77— DGCCRF (@dgccrf) November 5, 2020
Il assure qu'une «vigilance constante» est appliquée à l'égard de ces gels hydroalcooliques qui, lorsqu'ils sont identifiés comme dangereux et/ou non conformes, font l'objet de «mesures de retrait et ou rappel». Du côté des consommateurs, il convient donc de bien lire les étiquettes : pour qu'un gel soit efficace, sa teneur en alcool doit impérativement être d'au moins 60%. La mention «EN 14476» est également un indicateur de qualité, il s'agit d'une norme européenne d'efficacité antimicrobienne.