Entamée au printemps 2017, la restauration de la Chapelle Royale du Château de Versailles touche à sa fin. A cette occasion, la direction du monument versaillais se félicite de la réussite de ce chantier jugé «hors normes».
«Vous contemplez la chapelle telle que voulue par [l'architecte Jules] Hardouin-Mansart, telle que Louis XIV a pu la contempler, à l'exception du grand lanternon, supprimé en 1765», s'est ainsi réjoui Frédéric Didier, l'architecte en chef des monuments historiques, à l'occasion de la fin du chantier de restauration de la Chapelle Royale du Château de Versailles (78).
Une restauration qui prend fin – comme prévu – au printemps 2021, à l'issue de quatre années d'impressionnants travaux, durant lesquels la Chapelle Royale a été intégralement restaurée du sol au plafond, y compris les statues d'origine. Selon Frédéric Didier, l'édifice est d'ailleurs le seul édifice daté du XVIIe-XVIIIe siècles «encore intact avec toute sa statuaire».
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objectif ? «sauvegarder l'édifice»
«C'était le dernier grand chantier voulu par Louis XIV», expliquait-on sur le site du Château de Versailles (78) en novembre dernier, à l'occasion du 1.000e jour de restauration de la Chapelle Royale. Construite en 1710, elle avait déjà subie «quelques rénovations mineures» par le passé, une première fois au milieu du XVIIIe siècle puis à la fin du XIXe siècle. Il y a près de 3 ans, une immense campagne de «restauration générale» a été lancée.
Et l'enjeu alors n'était pas des moindres, puisqu'il s'agissait de «sauvegarder l'édifice». «Le toit, ses parements, la statuaire, les vitraux et la charpente nécessitent une remise en valeur globale à même de conserver son harmonie si spécifique. Depuis l’automne 2017, Versailles connaît la plus grande entreprise de restauration de son histoire depuis celle de la Galerie des Glaces», peut-on lire sur le site dédié à cet important chantier.
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UNE RESTAURATION DU HAUT VERS LE BAS
Un chantier «pharaonique et hors normes» selon l'achitecte en chef des monuments historiques, Frédéric Didier. «Nous avons commencé du haut vers le bas pour que la chapelle puisse réapparaître progressivement dans sa splendeur», explique-t-il, ajoutant qu'il avait «fallu commencer par emballer complètement le monument [...] pour protéger les décors inestimables».
Dans l'ordre, il a donc fallu s'occuper de la charpente – «un chef-d'œuvre des compagnons charpentiers du temps de Louis XIV» selon Frédéric Didier – «qui commençait a s'affaisser», ensuite de la couverture et des plombs décoratifs, des menuiseries et des vitraux, puis de l'«extraordinaire statuaire qui forme le décor original de la Chapelle et enfin du décor sculpté de la Chapelle.
L'échafaudage démonté en novembre
Si l'important chantier touchait déjà à sa fin il y a quelques mois, en novembre, après la restauration des sculptures de pierre et celles de plomb, après la restauration des dorures des fenêtres et la repose des vitraux, quelques menus travaux restaient encore à faire. Durant cette dernière année, les équipes se sont activées sur le toit du monument. Là, ils ont pu poser les ornements et les préparer à la dorure. Celle-ci était ainsi en cours depuis la rentrée de septembre.
Depuis mi-novembre, l'échafaudage avaient ensuite commencé à être démonté dans sa partie supérieure, permettant au public de redécouvrir la toiture telle qu'elle était au premier jour. «La Chapelle Royale est en train de dévoiler les atours de sa toiture : de magnifiques ornements en plomb qui ont été dorés, comme cela était le cas autrefois», avait d'ailleurs communiqué le Château de Versailles ce mercredi 18 novembre.