Jamais trop nombreux pour s’en sortir. Afin de faire avancer les enquêtes à propos des meurtres et mutilations de chevaux sur l’ensemble du territoire, des propriétaires, professionnels et associations se sont regroupés dans un collectif comprenant déjà plus de 2.000 personnes.
Créé début novembre, ce collectif nommé «Urgences chevaux et milieu rural en danger» a pour but d’activer une mobilisation plus importante de la part des services de l’Etat, afin que les forces de l’ordre soient capables de faire évoluer de façon plus efficace leurs investigations.
«Il est impératif que des moyens techniques, humains et financiers soient octroyés par le gouvernement», a indiqué Laure Amalric, à l'initiative de ce rassemblement sur Facebook. Dans ce sens, elle réclame urgemment un entretien avec les ministres de l'Intérieur, de l’Ecologie et de l’Agriculture. «Des groupes non identifiables par les forces de l'ordre font régner la terreur dans les prés, fermes et box des équidés, des ovins et bovins. Nous demandons au gouvernement qu'il assure la sécurité de nos animaux», a-t-elle martelé.
Sentiment d'impunité des auteurs
Selon elle, la situation nécessite «un renfort d'enquêteurs ainsi que d'une équipe qui regroupe et centralise toutes les données pour mettre un terme à cette barbarie». Elle déplore dans le même temps «le silence du gouvernement (qui) s’ajoute au sentiment grandissant d’impunité pour les auteurs des actes, lesquels ne sont toujours ni identifiés ni condamnés».
Depuis le mois d'août, des dizaines et dizaines d’actes de de mutilation, principalement de chevaux, ont été signalés un peu partout sur le territoire. Certaines bêtes ont même été tuées.
Les propriétaires et défenseurs de ces animaux souhaiteraient aussi des aides financières de l'Etat, notamment pour l'achat de caméras de surveillance. La région Auvergne Rhône Alpes leur a déjà alloué un budget de 100.000 euros et celle d’Ile-de-France de 50.000 euros pour ce type d'équipement, indiquent-ils. Des dérogations au confinement pour continuer les surveillances des animaux seuls la nuit comptent aussi parmi leurs revendications.