Avec le lavage des mains, le port du masque et la distanciation physique, l'aération des espaces intérieurs constitue désormais un geste barrière à part entière pour lutter contre le coronavirus. Mais en classe, cela est parfois irréalisable. Des professeurs ont donc lancé l'«Aération Challenge» pour sonner l'alarme.
«On nous demande d'aérer dans les salles, mais dans beaucoup de cas, c'est mission impossible, la faute à l'absence de fenêtres, ou l'impossibilité de les ouvrir en grand», explique, par exemple, «Monsieur Le Prof» sur le réseau social Twitter.
Pour appuyer son appel, ce professeur, qui se présente comme un enseignant d'anglais, accompagne son message de plusieurs photographies. Sur l'une d'entre elles, on peut ainsi voir une fenêtre maintenue ouverte par un rouleau de papier toilette.
On nous demande d'aérer dans les salles, mais dans beaucoup de cas, c'est mission impossible, la faute à l'absence de fenêtres, ou l'impossibilité de les ouvrir en grand.
Voici donc le #AérationChallenge pic.twitter.com/68S69Jw81e— Monsieur Le Prof (@MsieurLeProf) November 5, 2020
Les clichés sont à ce point éloquents que la publication de «Monsieur Le Prof» - compte suivi par plus de 470.000 personnes sur Twitter - a rapidement fait mouche et a été massivement relayée.
Le fait que de plus en plus en plus de voix s'élèvent parmi les médecins pour exhorter les Français à bien aérer les espaces intérieurs offre également une véritable caisse de résonnance à cet appel d'une partie de la communauté éducative.
«Si on est à l'intérieur dans une pièce qui n'est pas aérée, et même si on porte le masque, on peut finir par être contaminé car le virus flotte dans l'air un peu comme une cigarette. Il faut donc aérer», a notamment expliqué, samedi soir, le président de la Commission médicale d'Etablissement de l'AP-HP, l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, le docteur Rémi Salomon.
Une grève prévue demain, mardi 10 novembre
Si depuis la rentrée du 2 novembre, un protocole sanitaire renforcé a été instauré dans les établissements scolaires pour lutter contre la propagation du coronavirus, plusieurs syndicats déplorent de manquer de moyens pour pouvoir l'appliquer.
Le Snes-FSU syndicat majoritaire, incite d'ailleurs élèves et enseignants à documenter la réalité des conditions sanitaires des écoles à l'aide d'un autre hashtag #BalanceTonProtocole.
Il appelle même à une grande grève nationale, demain mardi 10 novembre.