Une liste source de tensions. Alors que la France est désormais reconfinée, le gouvernement a décidé de fermer, à partir du mardi 3 novembre, les rayons «non essentiels» dans les grandes surfaces du pays, a annoncé, ce dimanche soir, Jean Castex. Mais alors, quels sont les produits qui seront toujours autorisés à la vente ?
Pour nous permettre de comprendre, le Premier ministre a précisé que «la vente des produits qui (…) sont d’ores et déjà interdits dans les commerces de proximité» sera interdite «dans les grandes surfaces».
Dans un décret en date du 29 octobre dernier, le gouvernement avait mis à jour la liste des commerces dits «non essentiels» (disponible ICI et liste publiée en intégralité à l'article 37) et, ce faisant, le texte précisait quels points de vente devaient rester fermés et quels commerces étaient autorisés à poursuivre leur activité. Ce 3 novembre, un autre décret est venu préciser le premier, expliquant que les grandes surfaces «ne peuvent accueillir du public que pour les activités» qui étaient déjà autorisées.
C'est le cas notamment :
- des produits nécessaires à l'entretien et réparation des véhicules automobiles, de véhicules, engins et matériels agricoles.
- Certains équipements automobiles ou de motocycles et cycles.
- des produits et outils nécessaires au jardinage ou à l'exploitation de terres agricoles.
- Tous les produits alimentaires (mais aussi engrais et alimentation animalière).
- Les équipements en lien aux techniques de l'information et à la communication (ordinateurs et téléphones et logiciels dédiés, notamment).
- Certains textiles spécifiques nécessaires au maintien d'une activité (tablier, bleu de travail par exemple).
- Journaux et papeterie (mais pas les livres).
- Certains produits de parapharmacie (pansements, alcool à 90...).
Une liste non exhaustive
Cette liste n'est bien sûr pas exhaustive. Le but du deuxième décret est donc de limiter les difficultés à définir ce qui distingue, concrètement, un bien «essentiel» d'un bien «non essentiel». Tous les rayons qui ne comportent pas de produits essentiels devront donc être condamnés par les magasins.
A ce stade, et après que plus d’une cinquantaine d’élus de grandes villes avaient adressé un courrier commun au premier ministre, samedi, lui demandant une «solution» pour les commerces de proximité, obligés de garder le rideau baissé, le gouvernement entend donc continuer à jouer la carte du «en même temps», tout en exhortant «toutes et tous, au-delà des commerçants», à respecter ce reconfinement.
«Il en va de la survie de l'économie, il en va de notre santé collective», a insisté Jean Castex, tout en promettant de «soutenir massivement» les commerces qui maintiennent leurs rideaux fermés «pour qu'ils ne mettent pas définitivement la clé sous la porte.»