C’est le « monsieur sécurité » de la capitale azuréenne. Ce matin, le premier adjoint au maire de Nice Anthony Borré a annoncé, via son compte Twitter, que le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin venait de confirmer le renforcement des compétences de la Police Municipale en donnant notamment à ces agents la possibilité de procéder aux mêmes types de contrôles que leurs homologues de la Police Nationale, d’avoir accès au fichier des véhicules volés et d’accéder au rang d’officiers de Police Judiciaire (OPJ).
« C’est une annonce qui fait sens et que nous réclamons depuis des années », s’est réjoui l’adjoint en charge de la sécurité, après l’attentat terroriste qui a fait trois morts, jeudi dernier, dans la basilique Notre-Dame, en plein centre de Nice. Ce jour-là, les policiers municipaux avaient montré leur efficacité intervenant en seulement quatre minutes au sein de la basilique Notre Dame et faisant feu à 14 reprises sur le terroriste Brahim A. pour le neutraliser.
Nice laboratoire sécuritaire
Au cours des 12 dernières années, Nice est devenue un véritable laboratoire de la sécurité, avec l’installation de plus de 3300 caméras de vidéo-surveillance. Depuis son premier mandat (en 2008), le maire Christian Estrosi a également augmenté significativement les effectifs, faisant passer le nombre de ses policiers municipaux de 280 agents à 550 aujourd’hui. « Je milite depuis tant d’années pour qu’ils puissent contrôler les identités et accéder aux fichiers des personnes recherchées », rappelait-il en septembre dernier, lors de la présentation du bilan annuel de ses hommes.
Reconnaissance faciale demandée
Or, le maire de Nice veut aller encore plus loin pour sécuriser l’espace publique dans sa ville. L’élu vient en effet d’adresser une lettre au Premier Ministre Jean Castex afin de lui demander d’autoriser le système de reconnaissance faciale. Un outil technologique expérimenté en 2019 lors du carnaval de Nice. « Depuis 24 heures, par voie de presse, j’apprends l’arrestation dans la ville de Nice et dans le département, de potentiels complices du tueur de la basilique Notre-Dame. Son cheminement et les rencontres qu’il aurait faites sont également évoqués, écrit Christian Estrosi.
Le système de reconnaissance faciale permet, en insérant l’image du visage d’un individu dans le logiciel, de retracer immédiatement son parcours. Cette recherche pourrait être étendue aux personnes actuellement interpellées, ce qui permettrait d’accélérer considérablement l’enquête.Aussi, je vous demande de bien vouloir prendre immédiatement un décret permettant d’utiliser ce moyen technologique, particulièrement pertinent au regard de l’urgence. Il me semble également correspondre à la très vive attente de nos concitoyens. »