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Coronavirus : une troisième vague est-elle possible ?

Où s’arrêtera le Covid-19 ? Si en mai dernier personne n’envisageait devoir se confiner à nouveau quelques mois plus tard, la deuxième vague de l’épidémie a modifié la donne. Mais lorsque celle-ci sera passée, le virus sera-t-il définitivement derrière nous ou s’agira-t-il d’un simple répit avant un troisième débordement ?

En août, déjà, alors que le coronavirus avait perdu de sa virulence, notamment en Europe, l’Organisation mondial de la santé (OMS) avait tenu à mettre en garde contre des réjouissances trop rapides : la pandémie allait être «très longue».

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, est allé dans le même sens ce vendredi, en prévenant que malgré le reconfinement, la France ne serait pas à l’abri d’une troisième vague. Chose dont Eric Caumes, chef du service épidémiologie à la Pitié-Salpêtrière, est lui certain : «il y aura une troisième vague, et d’autres, jusqu’à l’immunité collective, vaccinale ou naturelle», affirmait-il jeudi dans Le Journal de Saône-et-Loire.

Un espoir pour l'éviter ?

Pour d’autres, comme Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, l’espoir est toujours là pour réussir à garder le contrôle de l’épidémie. Même s’il est très mince : «pour éviter une troisième vague en janvier/février», tout dépendra de la façon dont sortira la France de ce deuxième confinement, a-t-il avancé sur France Inter il y a deux jours. Celle-ci pourrait donc être évitée, à condition que le système de tests soit revu ou que le traçage des malades devienne plus efficace, avec une prescritpion obligatoire pour se présenter en laboratoire (et donc être passé devant un médecin), estime-t-il.

Un retour chaque saison ?

Il se pourrait également, selon certains scientifiques, que l’épidémie de Covid-19 puisse prendre des caractéristiques saisonnières, un peu comme la grippe. Il ne disparaitrait donc jamais réellement, avec le risque que des vagues surviennent régulièrement. «Pour moi, il y aura sans doute une troisième et une quatrième vague», abonde dans ce sens Christine Rouzioux, membre de l’Académie de médecine et professeure de virologie, sur Europe 1. Tous les virus respiratoires reviennent en hiver».

L’attente d’un vaccin se fait donc de plus en plus forte, afin de se prémunir contre des retours successifs de l’épidémie, dans le futur. Or, trouver et développer une dose à la fois efficace et sûre peut encore prendre du temps. Ainsi, si le président du Conseil européen a récemment espéré que «trois ou quatre vaccins» puissent être progressivement disponibles pour le début de l’année prochaine, Emmanuel Macron s’est montré nettement moins optimiste lors de son allocution du mercredi 28 octobre. Il a seulement évoqué l’été prochain. Pour combien de nouvelles vagues d’ici-là ?

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