Sur la même distance, les trajets à vélo durent plus longtemps à Paris que dans les autres grandes villes françaises, selon les chiffres de Geovelo, l'application GPS dédiée aux cyclistes, dévoilés ce lundi 26 octobre. De fait, avec une moyenne de 13 km/h, les cyclistes parisiens sont les plus lents.
Selon l'application Geovelo, la vitesse moyenne à vélo est assez «stable» dans l'ensemble des villes françaises, «en dehors d'une augmentation de 10 à 20 % durant le confinement» liée à la baisse considérable du trafic routier à cette période. Et c'est à Paris qu'elle est la plus faible, avec une vitesse moyenne de 13 km/h, contre 13,5 km/h pour Lyon et entre 15,5 et 16,5 km/h pour Nantes, Toulouse et Rennes.
Ainsi, l'étude de cette application GPS d'itinéraires cyclistes permet de mettre en avant qu'«à des distances à peu près égales, le temps de trajet moyen à Paris et sa banlieue est de 25 minutes versus 20 minutes pour Lyon, Toulouse, Rennes et Nantes».
des bouchons sur les pistes
Les raisons sont plurielles. La première d'entre elles est qu'avec l'explosion de la pratique du vélo dans la capitale, Paris connaît désormais des bouchons sur ses voies réservées. Un «phénomène de congestion vélo commence à apparaître sur les pistes cyclables», selon Geovelo, «preuve de l'avènement des modes de déplacement doux entraîné par la crise sanitaire».
«En effet, certaines pistes cyclables, que l'on croyait pourtant surdimensionnées à leur création, sont aujourd'hui saturées, poussant à en demander de nouvelles» explique à ce sujet Antoine Laporte Weywada, le directeur du développement chez Geovelo.
des temps d'arrêt plus impoprtants
La deuxième raison est que «les temps d'arrêt lors des déplacements à vélo ont fortement augmenté depuis septembre 2020», selon les chiffres de l'application. L'indicateur de Geovelo permettant de mesurer la fluidité du trafic est en effet reparti à la hausse après les vacances d'été, mesurant un rebond de +7 % environ sur l'ensemble des villes étudiées.
A noter que Paris, ville la plus dense en termes de population, est naturellement celle «à la circulation la plus hachée pour les cyclistes» constate Geovelo. De fait, les usagers comptent en moyenne près d'une minute d'arrêt à chaque kilomètre parcouru, contre 35 secondes pour Nantes, Toulouse ou Rennes.
des distances plus longues qu'avant
Autre constat mis en évidence par Geovelo : les distances des trajets ont évolué à la hausse depuis 2019 et le déconfinement. En moyenne, ces distances sont d'ailleurs «quasiment partout les mêmes» selon Geovelo, avec 6,5 km pour Lyon, 7 km à Nantes et Paris et jusqu'à 7,5 km pour Toulouse et Rennes.
«Le déploiement des coronapistes est un sérieux accélérateur pour le développement du vélo [...] Ces aménagements permettent peu à peu de résoudre des problèmes de discontinuité et offrent désormais la possibilité de faire des trajets entre les centres-villes et les périphéries de manière plus sereine», témoigne Antoine Laporte Weywada.
Le directeur du développement chez Geovelo ajoute enfin que «l'usage croissant des vélos à assistance électrique (VAE)», notamment grâce aux aides à l'achat proposées par de nombreuses collectivités, permet également «de réaliser plus facilement des déplacements plus longs au quotidien».