Les écologistes parisiens réclamaient un moratoire sur la question, la mairie de Paris va finalement lancer une «conférence citoyenne métropolitaine» en vue du déploiement de la 5G. Un vœu en ce sens a été voté lors du dernier Conseil de Paris.
Alors que les premières fréquences 5G françaises viennent d'être attribuées, Anne Hidalgo, hostile à «un moratoire» pur et simple, entend initier une «conférence citoyenne» à l'échelle «métropolitaine» pour aborder les contours de son déploiement dans la capitale.
Un sujet sensible sur lequel presque tous les groupes ont largement parlé lors de ce conseil de Paris, début octobre. Mais l'équipe de la maire a devancé leurs interrogations et souhaité fédérer tout le monde autour d'un projet commun : faire vivre le débat citoyen sur le déploiement de la 5G.
Les élus appelés à voter
Concrètement, cette conférence citoyenne – ouverte aux habitants de la capitale et des départements de petite couronne sur tirage au sort – commencera à se réunir «dans les semaines qui viennent», indique à CNEWS Paul Simondon, le nouvel adjoint à la mairie de Paris chargé des finances.
Plusieurs week-ends consécutifs, les tirés au sort viendront ainsi s'informer sur cette question du déploiement de la 5G, bénéficiant d'éclairages complémentaires sur des thèmes différents. L'objectif selon l'adjoint sera d'arriver à terme «à l'expression de préconisations», qui pourront ensuite être intégrées à la Charte parisienne de la téléphonie mobile.
Depuis 2003, cette charte, «qui fonctionne très bien» pour Paul Simondon, est un outil de régulation dans lequel se sont engagés les 4 principaux opérateurs de téléphonie. Améliorée plusieurs fois, notamment pour le passage à la 4G, elle est régulièrement modifiée en fonction des avancées technologiques.
POUR une «grande transparence»
«Nous souhaitons une grande transparence au sujet de l'installation des antennes 5G», explique Paul Simondon. L'adjoint rappelle que la municipalité parisienne s'était déjà engagée à ce que le niveau d'exposition aux ondes soit réduit de 30 % par rapport aux normes nationales.
Et celui-ci d'ajouter : «Paris est un territoire qui accueille l'innovation mais qui est aussi très attentif à réussir sa transition écologique». L'idée est donc de trouver «comment concilier les deux», en listant une série de préconisations engageantes pour les opérateurs.
Et quant à savoir quand seront installées les premières antennes 5G à Paris et sa région, Paul Simondon est très clair : «Nous ferons en sorte que la Charte parisienne de la téléphonie mobile soit adaptée avant l'arrivée de la 5G».