Pour une fois, une bonne nouvelle dans la lutte contre le coronavirus. Alors qu'il fallait parfois patienter plus d'une semaine pour avoir le résultat de son test Covid il y a peu, ce temps d'attente diminue enfin à Paris et en Ile-de-France, grâce à un changement de stratégie.
Les résultats des dépistages PCR sont désormais rendus «en moyenne en une quarantaine d'heures environ» (soit moins de 2 jours) dans les laboratoires de la région, contre «4 à 5 jours en moyenne auparavant», indique à CNews ce jeudi 1er octobre l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France. Des délais qui sont même abaissés «à 24h/30h» sur les centres de dépistages spécifiquement déployés par l'ARS pour les personnes prioritaires.
Cette amélioration est également constatée par Jean-Claude Azoulay, président de l'union régionale de santé des biologistes d'Ile-de-France, qui évoque des temps d'attente allant désormais de «24 à 48h», ce jeudi sur France Bleu Paris.
Objectif résultats en 24h
«Une amélioration encourageante» pointée par l'ARS, mais le système de dépistage en région parisienne «doit encore monter en puissance, en vue de rendre les résultats aux personnes prioritaires en 24h». C'est en effet l'objectif annoncé par Aurélien Rousseau, le directeur de l'ARS Ile de France, courant septembre. Un délai qui permettrait d'isoler plus vite les personnes symptomatiques, d'améliorer le tracing et ainsi d'espérer briser les chaînes de contamination.
Pour se faire, outre l'effort d'ouverture de nouveaux lieux de dépistage, les autorités de santé franciliennes vont persister dans leur nouvelle doctrine, que l'on pourrait résumer par «faire de la qualité plutôt que de la quantité». Inutile en effet de submerger les laboratoires, manquant de capacités humaines et techniques, sous d'innombrables tests à analyser.
Cette volonté se traduit concrètement dans les 15 centres de test implantés à travers la région (5 nouveaux devraient ouvrir la semaine prochaine), destinés aux personnes symptomatiques, cas contact ou personnels de santé. Ces structures ne proposent en effet «que» des créneaux dépistages allant de 8h du matin jusqu'à 14h. «Ces plages horaires nous permettent de réaliser 500 tests par jour. Nous pourrions monter jusqu'à 1.000, mais ce serait alors compliqué de les faire analyser rapidement», explique-t-on à l'ARS.
«Maintenant, on prélève le nombre de tests qu'on est en capacité de faire», c'est-à-dire 37.000 tests par jour dans la région, corrobore le président de l'union régionale de santé des biologistes d'Ile-de-France. Un ordre de grandeur confirmé par l'Agence régionale de santé, qui précise que le nombre de dépistages réalisés en Ile-de-France représente près d'un quart du total de tests réalisés en France.
Enfin, ces lieux réservés au «public prioritaire» permettent de libérer de la place dans les laboratoires pour le reste des personnes qui souhaitent se faire tester. Cette tendance qui semble globalement positive est d'autant plus bienvenue que les critères surveillés par le gouvernement (les taux d'incidence et d'occupation des lits de réanimation) sont désormais critiques en région parisienne.