La qualification reste à préciser. Un ambassadeur de France est visé par une plainte déposée par une femme qui l’accuse d’avoir retiré le préservatif avant le rapport sexuel, sans son consentement. Une pratique appelée le stealthing.
Les faits remontent à la soirée du 23 septembre, d’après la plaignante. La femme, âgée de 30 ans, a expliqué aux policiers avoir passé la nuit chez le diplomate de 44 ans, rencontré sur un site de rencontres.
«Ils s'étaient déjà vus à plusieurs reprises, sans relation sexuelle. Ce soir-là, ils ont eu un rapport consenti», a expliqué une source proche du dossier. «Elle lui a demandé de mettre un préservatif mais s'est aperçue pendant l'acte que l'homme n'en avait pas», a ajouté la source. La plainte a été déposée trois jours après les faits par la trentenaire.
Le terme anglais «stealthing» (qui signifie «discrètement», «furtivement») désigne une pratique qui consiste à retirer son préservatif pendant le rapport sexuel à l'insu de son partenaire.
En janvier 2017, un Français à qui il était reproché cette pratique avait été condamné par un tribunal de Lausanne (Suisse) pour «viol» à douze mois de prison avec sursis. En mai de la même année, la justice suisse avait confirmé cette peine en appel mais en la requalifiant d'«acte d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance».
En France, selon le code pénal, le viol est défini comme «tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise». Il n'existe cependant pas de jurisprudence claire vis-à-vis du «stealthing».