Elles restent souvent dans le fond des poches sans que l'on sache vraiment quoi en faire. Les pièces d'un et deux centimes d'euro font l'objet d'une étude de la Commission européenne, qui a lancé une analyse d'impact concernant leur utilisation. Un travail qui pourrait, à terme, aboutir à la disparition de ces petites pièces.
Pour prendre sa décision, la Commission fait notamment appel à une consultation ouverte aux citoyens européens, afin de recueillir leurs avis sur la question.
Seriez-vous favorable à la suppression des pièces de 1 et 2 centimes d'euro ?
— Commission européenne (@UEFrance) September 29, 2020
Le procédé n'est pas rare puisque les institutions de l'Union européenne réexaminent régulièrement l'usage de notre monnaie, en fonction du coût de chacun de ses éléments et de leur acceptabilité. Par exemple, la production du billet de 500 euros a déjà été abandonnée, depuis mai 2019.
La consultation publique, qui a commencé lundi 28 septembre, doit s'achever le 11 janvier prochain. Le sort des pièces d'un et deux centimes d'euro sera connu à la fin de l'année 2021, lorsque la Commission européenne devra décider s'il convient de mettre en place «une règle pour arrondir les paiements en espèces aux 5 centimes près». L'instauration d'une telle mesure pourrait entraîner la suppression progressive de ces deux pièces.
Selon le Journal de l'économie, la réaction des consommateurs jouera un rôle important dans l'adoption de cette règle de l'arrondi. S'ils ont le sentiment que la mesure engendre une hausse des prix, alors la disparition des pièces d'un et deux centimes sera plus difficilement acceptée. L'arrondi systématique aux 5 centimes supérieurs ou inférieurs pourrait aussi avoir un effet sur l'inflation.
Pour les émetteurs de monnaie européens, la disparition de ces petits centimes serait sans doute l'occasion de faire des économies. Etonnament, le coût de production d'une pièce d'un centime s'élève à... 1,2 centime d'euro. Ainsi, depuis 2002, la fabrication de ces deux petites pièces a coûté 12,7 millions d'euros par an, soit 1,4 milliard d'euros au total.