Comme à la SNCF, où des contrôleurs ont préféré ne pas dire à leur hiérarchie qu’ils étaient malades du Covid-19, pour continuer à travailler, la crainte que des salariés cachent leur contamination est une réalité pour les DRH. Mais que risquent ces employés ?
Si un employeur a l’obligation d’assurer la sécurité et la santé de ses équipes, notamment avec la mise en place de mesures de distanciation et de respect des gestes barrières dans les locaux de l’entreprise, les salariés ont eux aussi le devoir de protéger leurs collègues.
Le Code du travail (art.L.4122-1) et la jurisprudence font que la personne qui cache son état de santé, au risque de mettre en danger ses partenaires de boulot, est à même de recevoir des sanctions disciplinaires pouvant s’avérer lourdes.
Ces sanctions peuvent aller jusqu’au licenciement pour faute grave. Des poursuites pénales, si la faute a des conséquences lourdes, peuvent même entre engagées, avertit Eric Rocheblave, avocat en droit du travail, dans Le Parisien.
Si le salarié souhaite préserver sa vie privée (qui est un droit) sans pêcher au devoir de protéger ses collègues, l’avocat conseille de s’adresser au médecin du travail, tenu par le secret professionnel et qui peut délivrer un arrêt de travail.