Le parquet national antiterroriste (Pnat) a été saisi, ce vendredi 25 septembre, de l'enquête sur l'attaque à l'arme blanche qui a fait deux blessés près des anciens locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Une enquête de flagrance est ouverte pour «tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle».
En début d'après-midi, le procureur du Parquet national antiterroriste (Pnat) Jean-François Ricard a détaillé les trois raisons pour lesquelles il a décidé de se saisir du dossier.
La localisation de l'attaque
Parmi les raisons de la saisie du dossier, il y a la localisation de l'attaque : rue Nicolas-Appert dans le XIe arrondissement. Les faits se sont produits «précisément devant l'immeuble où était auparavant installée la rédaction de Charlie», a expliqué le procureur Jean-François Ricard.
La temporalité de l'attaque
Le deuxième argument avancé par le procureur est «le moment de réalisation de ces faits, c'est-à-dire au moment du procès des auteurs des attentats de janvier 2015».
Le procès des attaques de Charlie Hebdo, Montrouge et de l'Hyper Cacher se tient actuellement à Paris, et ce jusqu'au 10 novembre prochain.
La matérialité des faits
Troisième et dernière raison : «la matérialisation des faits, c'est-à-dire la volonté manifeste de l'auteur d'attenter à la vie de deux personnes - dont il ignorait tout - et qui se trouvaient en pause cigarette».
Ainsi, l'enquête a été confiée à la direction nationale de la police judiciaire de Paris et à la DGSI.