Un rebondissement de plus dans l’immense dossier Fourniret. Une dizaine d’ADN inconnus ont été retrouvés sur un matelas, saisi en 2003 dans la maison ardennaise de la sœur du tueur en série.
Cette découverte glaçante a pu être réalisée grâce aux dernières technologies scientifiques, rapporte Le Parisien. Retrouvé il y a 17 ans dans le logement de sa sœur (qui venait de mourir), à Ville-sur-Lumes, le matelas a ainsi révélé les traces partielles des ADN d’Estelle Mouzin et Céline Saison, deux victimes dont l’ogre des Ardennes a reconnu les meurtres.
Les enquêteurs pensent donc que Michel Fourniret avait l’habitude d’emmener ses proies dans la bâtisse. La découverte des dix ADN inconnus pourrait ainsi permettre de remonter la piste de nombreuses autres victimes, alors qu’il n’a jamais pu être relié à aucun meurtre durant une période de dix ans, entre 1990 et 2000. Ce qui a toujours laissé les policiers sceptiques.
Une trentaine de cold cases rouverts
Ceux-ci vont donc rouvrir de nombreux cold cases, une trentaine, pour comparer les ADN. Parmi eux seraient notamment concernés ceux de Marion Wagon et Cécile Vallin, deux disparitions très médiatiques en 1996 et 1997.
Déjà condamné à la perpétuité incompressible pour huit meurtres, Michel Fourniret est mis en examen pour trois autres. Il a récemment reconnu avoir tué Estelle Mouzin, ce qu’a confirmé son ex-femme, Monique Olivier.
Selon les services de police, le nombre de ses victimes pourrait être encore bien supérieur. Monique Olivier aurait confié à une codétenue que le chiffre dépassait largement la trentaine, tandis qu’une liste consultée par Le Parisien affichait 70 cas pouvant potentiellement lui être imputés.