En direct
A suivre

Explosion de la rue de Trévise : les victimes enfin indemnisées ?

L'explosion a fait 4 morts, 66 blessés corporels et plus de 400 victimes collatérales. L'explosion a fait 4 morts, 66 blessés corporels et plus de 400 victimes collatérales.[© JACQUES DEMARTHON / AFP]

Elles vivent avec le sentiment d'avoir été abandonnées. Les victimes attendent toujours d'être indemnisées, près de deux ans après l'explosion de la rue de Trévise (9e) qui a coûté la vie à 4 personnes et blessé 66 autres le 12 janvier 2019. Une réunion décisive doit se tenir ce mardi 22 septembre.

Les membres de l'association Trévise Ensemble espèrent obtenir gain de cause au cours d'un comité local d'aide aux victimes, en présence notamment de Frédérique Calandra, la Déléguée interministérielle à l’aide aux victimes (DIAV), du préfet d'Ile-de-France et du procureur de la République de Paris.

Cet entretien très attendu pourrait aboutir à la signature d'un accord-cadre d'indemnisation pour les victimes. «Nous attendons la mise en place de cet accord pour les familles des 4 personnes décédées, pour les 66 blessés physiques, mais aussi pour les 400 à 500 personnes touchées psychologiquement, qui attendent elles aussi des indemnisations», explique à CNews Dominique Paris, la présidente de l'association Trévise Ensemble.

Trois immeubles toujours interdits d'accès

«Nous espérons vraiment que cela va se concrétiser. Cela fait quand même près d'un an et neuf mois que nous attendons d'être indemnisés à la hauteur du préjudice subi», ajoute la présidente de l'association Trévise Ensemble. Elle rappelle d'ailleurs qu'il est courant, lors d'accidents collectifs, que les victimes soient dédommagées par les assurances des responsables potentiels avant même la fin du procès. Des sommes qui couvrent notamment les honoraires d'avocats ou de médecins.

A noter que plusieurs dizaines de familles n'ont toujours pas pu regagner leur habitation, dans les trois immeubles toujours interdits d'accès, mais aussi dans d'autres bâtiments fortement dégradés dans lesquels des travaux de rénovation sont toujours en cours. 

C'est le cas au 22, rue Bergère (9e), mais aussi aux 8 et 9 rue de Trévise (9e), énumère Dominique Paris. Selon la présidente de l'association, si les sinistrés des trois immeubles les plus touchés sont aujourd'hui «plus ou moins bien relogés», leur retour chez eux est encore lointain. «Il y a de fortes chances pour qu'ils ne soient pas rasés, mais on n'a pas vraiment plus d'informations et on ne saura rien avant fin octobre», a-t-elle conclu.

Reste encore à établir les responsabilités de ce dramatique accident, alors que la mairie de Paris et le syndic de l'immeuble d'où est partie l'explosion  – dont les responsabilités avaient été mises en cause dans un rapport d’experts rendu au printemps – ont récemment été mis en examen pour «homicides et blessures involontaires», ainsi que pour «destruction, dégradation ou détérioration par l'effet d'une explosion ou d'un incendie».

Retrouvez toute l'actualité parisienne ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités