Jean Castex a annoncé ce jeudi que des tests salivaires pour détecter le Covid-19 sur les personnes sans symptômes ont reçu l'autorisation de la Haute autorité de santé. Ils doivent notamment être utilisés dans les établissements scolaires.
Ce nouveau test permettra de détecter la présence du virus dans la bouche et non plus dans le nez, via un crachat. Une méthode plus confortable pour le patient et plus facile à réaliser pour le personnel médical.
Le recueil de la salive pourra se faire en laboratoire ou directement à domicile. Un tube est en effet fourni dans le kit de prélèvement (à ne pas mettre au réfrigérateur). Il faudra ensuite le remettre au laboratoire dans les 5 heures, maximum, pour qu'il soit analysé dans la journée. Attention aussi à bien attendre 30 minutes après avoir mangé, fumé ou s'être lavé les dents avant de réaliser l'autotest.
Les jeunes enfants n'étant pas encore capable de cracher pourront se faire prélever de la salive grâce à une pipette. Pour eux, il est recommandé de le faire à domicile, plutôt qu'en laboratoire, un lieu qui pourrait les effrayer.
Permettre des dépistages répétés dans les écoles
Selon des études, le virus serait moins présent dans la salive que dans les sécrétions nasales. Les dépistages salivaires seraient donc fiables de 70 à 75%, contre 90 à 95 % pour les tests PCR. Ce niveau de fiabilité est cependant jugé suffisant car seules les charges virales peu élevées ne seraient pas détectées, ce qui signifie que la personne testée n'est plus contagieuse.
La HAS a recommandé d'utiliser ces tests aux cas contacts en «deuxième intention», c'est-à-dire si la personne tolère mal le test nasal ou s'il est difficile à réaliser (pour certains nez cassés, par exemple), mais aussi et surtout au «dépistage itératif» (répété). Ce dernier point concerne notamment des populations ciblées, comme dans les écoles, universités, Ehpad ou parmi le personnel soignant.