Contre toute attente, les Français seraient majoritairement favorables au rétablissement de la peine de mort et plus encore, ils réclameraient «un vrai chef pour remettre de l'ordre», selon une étude Ipsos/Sopra Steria publiée ce lundi 14 septembre.
Plus de la moitié des Français – 55 % d'entre eux – affirment qu'il «faudrait rétablir la peine de mort en France», selon cette étude réalisée pour la 8e année consécutive pour le quotidien Le Monde, la Fondation Jean Jaurès, et l'Institut Montaigne. Un record, avec une augmentation de 11 points par rapport à l'an passé.
Un sujet clivant
Et si le sujet reste «très clivant politiquement» selon l'étude, il apparaît clair que cette tendance est acquise à la droite, puisque seuls les sympathisants RN (85 %) et LR (71 %) adhèrent majoritairement à cette affirmation. Dans les autres partis, elle est approuvée par une minorité (39 %).
Pour autant, il convient de noter que les partisans de la peine de mort sont en hausse chez les LFI et PCF, avec une progression de 31 points.
Du côté de la répartition socio-professionnelle, la tendance est également assez clivante : de fait, les ouvriers (68 %), les employés (60 %) et les retraités (55 %) approuvent majoritairement cette affirmation, contre 41 % des cadres et 40 % des professions intermédiaires.
«Besoin d'un vrai chef»
Autre fait marquant de l'étude : environ 82 % des Français estiment «avoir besoin d'un vrai chef en France pour remettre de l'ordre». Soit 3 points de plus que l'an dernier (79 %).
Même constat que pour la peine de mort, cette affirmation – en constante augmentation – est plébiscitée par les sympathisants des Républicains et du Rassemblement national (97 % chacun) mais aussi par ceux de La France Insoumise et du Parti communiste (80%). A noter que quelque 71 % des sympathisants EELV, 69 % de ceux du Parti socialiste et 67 % de ceux d'En Marche soutiennent également cette demande.
Un avis partagé peu importe la catégorie socio-professionnelle, puisque 88 % des ouvriers, 86 % des retraités, 85 % des employés adhèrent à cette affirmation, suivis de près par 79 % des professions intermédiaires et 67 % des cadres.