Les habitants des trois plus grandes villes françaises sont séduits par les nouveaux aménagements urbains mis en place depuis le début de la pandémie de Covid-19. C'est ce que vient confirmer un sondage Ifop pour le Réseau Action Climat.
«Coronapistes» et terrasses de café aménagées sur des places de parking sont ainsi approuvées par près de trois quarts des habitants du Grand Paris, d'Aix-Marseille-Provence et de Lyon Métropole, qui souhaitent que ces installations, prévues au départ pour être temporaires, soient pérennisées.
Ainsi, 88% des habitants d'Aix-Marseille-Provence, 75% des habitants de Lyon Métropole et 62% des habitants du Grand Paris se disent favorables à la pérennisation de tous les aménagements cyclables provisoires.
Une volonté encore plus prononcée chez les jeunes : 93% des moins de 35 ans d'Aix-Marseille-Provence, 89% de ceux de Lyon Métropole et 68% de ceux du Grand Paris se sont prononcés en faveur de la pérennisation. Les catégories populaires (employés et ouvriers) sont également plus favorables que les catégories supérieures (artisans, commerçants, cadres, professions intellectuelles supérieures) à la limitation de la place de la voiture en ville (65% contre 58% dans le Grand Paris, 75% contre 71% à Aix-Marseille-Provence, 82% contre 79% à Lyon Métropole).
Et les habitants des trois grandes métropoles souhaitent même davantage de mesures en ce sens. 70% des habitants d'Aix-Marseille-Provence, 79% de ceux de Lyon Métropole et 59% de shabitants du Grand Paris se disent favorables à la limitation de la place de la voiture en ville et au développement d'une politique cyclable plus ambitieuse.
De manière générale, le vélo est perçu comme un moyen de transport démocratique, accessible à tous sans distinction de revenus ou de lieu d'habitation.
Les aménagements permettant aux restaurateurs d'agrandir leurs espaces en investissant les places de parking sont pour leur part salués par 63% des habitants de Lyon Métropole, 58% des habitants du Grand Paris et
Rappelant que la pollution de l'air tue chaque année 48.000 personnes en France, le Résau Action climat s'appuye ainsi sur ce sondage pour appeler les maires des villes concernées et présidents de métropoles à «prendre acte de ces demandes et engager une véritable politique de transformation de la ville au profit des mobilités actives, collectives et partagées».