Petit à petit, Gérald Darmanin laisse apercevoir les grandes lignes de son schéma national de maintien de l'ordre, dont le contenu final sera dévoilé la semaine prochaine. Ce vendredi 11 septembre, à la veille d'un nouveau rassemblement de Gilets jaunes, le ministre de l'Intérieur a annoncé que chaque tir de lanceur de balles de défense (LBD) lors de manifestations serait dorénavant soumis à l'accord d'un «superviseur».
Lors de la cérémonie d'installation officielle de la nouvelle cheffe des CRS, Pascale Regnault-Dubois, Gérald Darmanin a expliqué que cette décision doit permettre d'«évaluer la situation d'ensemble» et de «désigner l'objectif».
Fierté d’installer cet après-midi Pascale Régnault-Dubois en tant que directrice des services actifs de la @PoliceNationale.
Pour la première fois depuis sa création en 1944, une femme est à la tête des compagnies républicaines de sécurité. #CRS pic.twitter.com/95TbAtB70Y— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 11, 2020
L'utilisation de ces armes est un sujet sensible, notamment en raison de blessures graves infligées à des manifestants par le passé à cause du LBD, dont plusieurs pendant des rassemblements de Gilets jaunes. Certaines victimes ont perdu un oeil ou l'usage d'une main.
Ce genre de superviseurs encadraient déjà les gendarmes mobiles équipés de lanceurs de balles de défense, mais pas les effectifs de sécurité publique, les membres des brigades anticriminalité (Bac) et les CRS. Cette nouvelle mesure s'adresse donc à eux.
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a également annoncé l'usage d'une nouvelle grenade de désencerclement, pour remplacer la GMD, utilisée jusqu'ici. Cette dernière était notamment accusée de provoquer des lésions auditives et des blessures au visage en projetant de petits projectiles de caoutchouc à grande vitesse. Selon Gérald Darmanin, la nouvelle grenade occasionnera justement «moins de projections en hauteur» et sera, par conséquent, moins dangereuse.