«L'heure n'est plus aux mots, mais aux actes» : sur Twitter, l'association de protection animale One Voice a publié une nouvelle vidéo tournée au mois d'août dans les quatre dernières fermes à fourrure de France. Elle dénonce les conditions de vie déplorables des visons, mais aussi les «réelles et durables pollutions des sols» induites par ces installations insalubres.
Les images, difficiles à regarder, montrent des animaux blessés, entassés dans des cages jonchées d'excréments. Parmi les quatre établissements, celui situé à Champrond-en-Gâtine, dans l'Eure-et-Loir, est particulièrement visé par One Voice qui le qualifie d'«élevage de l'horreur».
Nouvelle enquête
Nous dévoilons des images tournées au mois d’août 2020 dans les 4 dernières fermes à fourrure de France. Partout des déjections qui s’entassent, entraînant de réelles et durables pollutions des sols. Quant aux visons… #StopFourrure pic.twitter.com/SqJytqqGAH— One Voice (@onevoiceanimal) August 31, 2020
Ses membres précisent que les pratiques de cette ferme ont déjà été dénoncées en 2017 et 2019. Depuis, les visons «sont moins nombreux : toutes les cages ne sont pas occupées et la surpopulation n'est plus d'actualité. Mais l'air y est toujours irrespirable, les stalagmites de déjections toujours aussi hautes».
Muriel Arnal, la présidente de One Voice, dénonce «des visons encore vivants et déjà en putréfaction» qui «se traînent toujours sur le sol grillagé de leur cage en quête d'un peu d'eau». Oeil, dents, queue mutilés, pattes paralysées et nécrosées, maladies de peau : ces défenseurs des animaux racontent un calvaire sans fin.
La présidente attire l'attention sur le retard de la France en la matière puisque, selon elle, les Pays-Bas et la Finlande ont respectivement décidé de fermer 160 et 700 élevages de visons. «Ici, en dépit des réunions qui se succèdent, rien ne se passe», déplore-t-elle.
One Voice précise avoir «envoyé un complément de plainte» concernant la ferme à fourrure d'Eure-et-Loir. Dans une pétition, l'association demande la fermeture immédiate de cet «élevage de l'horreur» et réclame «un arrêté prévoyant le démantèlement des trois autres d'ici à la fin de l'année». Les visons survivants seront pris en charge par l'Etat, dès leur sortie de cet «enfer sur Terre».