Face à la circulation du coronavirus à Paris, l'obligation du port du masque est étendue à toute la ville dès ce vendredi 28 août 8h du matin. Une décisin annoncée par Jean Castex, le Premier ministre.
La mesure s'appliquera également à la petite couronne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne, ont décidé les préfets de ces trois départements. Ainsi, dans l'agglomération parisienne, les piétons, mais aussi les cyclistes ainsi que les conducteurs de trottinettes et de scooters devront porter le masque. Seuls les automobilistes sont exemptés.
#COVID19 | À compter du vendredi 28 août 8h, généralisation de l’obligation de port du masque à l’ensemble de l’espace public sur Paris et la petite couronne par le préfet de Police et les préfets de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne. pic.twitter.com/wD2RluciBY
— Préfecture de Police (@prefpolice) August 27, 2020
L'obligation du port du masque a d'abord été instaurée à partir du 10 août dans les rues les plus fréquentées de Paris. Les zones concernées ont ensuite été étendues le 14 août. Ce «maillage» irrégulier de la capitale était d'ailleurs régulièrement critiqué.
Une trentaine de clusters dans la capitale
«Le gouvernement a tranché, nous soutenons cette mesure et nous sommes prêts à la mettre en œuvre», a réagi Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire de Paris. Avant de faire une comparaison avec la sécurité routière : «c'est comme quand vous mettez la limitation de vitesse à 50 km/heure partout, c'est pratique parce que tout le monde sait que c'est 50, mais certains rouspètent car à certains moments, dans certains endroits, cela apparait disproportionné».
L'adjointe parisienne chargée de la santé, Anne Souyris, a également fait un point ce jeudi sur l'état «inquiétant» de l'épidémie dans la capitale, «même si le nombre d'hospitalisation est encore faible». Selon elle, le taux de reproduction est d'environ 1,3, «relativement stable depuis août, mais au-delà du seuil d'alerte». Mercredi, un tiers des clusters d'Ile-de-France se situaient à Paris (35 sur 104).
Anne Souryis a indiqué que «le taux de positivité des tests dans la capitale augmente lentement mais surement». Il s'établit actuellement à 5,6 à Paris, contre 5,3 dans la région et 3,7 en France. De son côté, le taux d'incidence (corrigé avec la soustraction des cas détectés aux aéroports) est de 94 cas détectés pour 100.000 habitants, contre 66 en Ile-de-France et 38 au niveau national.
«La vigilance est très importante, même si le nombre d'hospitalisation est encore faible. Il va falloir s’habituer à vivre à Paris avec le virus pendant un certain moment, et à un niveau fort», prévient @annesouyris
— Lucas Biosca (@LucasBiosca) August 27, 2020
La mairie de Paris entend donc renforcer ses capacités de détection dès la rentrée. Après les stands de tests gratuits à Paris Plages, la ville va mettre en place «3 barnums fixes, et 2 mobiles qui vont changer d'arrondissement toutes les demi-journées», a fait savoir l'adjointe à la Santé. Et elle a ajouté qu'elle espérait «pouvoir mettre en place des tests salivaires rapides, courant octobre, dans les lieux très fréquentés. Comme par exemple sur les quais de Seine».