C'est un marché qui représente 235 millions d'euros depuis le 4 mai. Après avoir atteint un niveau record lors du déconfinement, du 11 au 17 mai, les ventes de masques en grande distribution ont perdu de la vitesse. Le port obligatoire annonce néanmoins une nouvelle hausse qui devrait s'accompagner d'une baisse des prix, à la rentrée.
Selon le panéliste Nielsen, les ventes de masques ont constitué un chiffre d'affaires de 27 millions d'euros pour les grandes surfaces sur la seule semaine du 13 au 19 juillet et 24 millions d'euros pour celle du 20 au 26.
Les ventes de #masques dans la grande distribution atteignent désormais 235 millions d'euros depuis le 4 mai pic.twitter.com/d57XbY493c
— Nielsen France (@NielsenFrance) July 31, 2020
C'est bien plus que les chiffres observés pour le mois de juin, durant lequel les recettes liées à la vente de masques n'ont jamais dépassé 14 millions d'euros.
La tendance est donc à la hausse et, selon les géants de la grande distribution interrogés par le Journal du dimanche (JDD), cela devrait continuer en ce sens. S'ils prédisent une baisse des prix à la rentrée, c'est notamment parce que, dans la crainte d'une deuxième vague, tous ont fait en sorte de maintenir leurs stocks afin de se tenir prêts.
Des coûts d'approvisionnement réduits
Sorties d'une situation d'urgence et faisant preuve d'anticipation, les grandes surfaces sont parvenues à réduire leurs coûts d'approvisionnement. Disposant de reserves de masques suffisantes, elles peuvent par exemple se permettre d'accepter des délais de livraison plus longs, en privilégiant la voie des mers, moins coûteuse, plutôt que celle des airs. Elles bénéficient également d'une offre beaucoup plus large que celle d'il y a quelques mois.
Les économies ainsi réalisées devraient donc se répercuter sur le prix de vente. La plupart des enseignes promettent que ce sera le cas, sans toutefois préciser l'ampleur de cette baisse. Selon le JDD, certains prix, par exemple celui des lots de 50 masques, pourraient être divisés par deux.
Quoi qu'il en soit, il faudra avant cela attendre que les grandes surfaces aient écoulé les masques acheté au prix fort, dans l'urgence de la crise. Ceux-là ne feront l'objet d'aucune ristourne : pas question de vendre à perte.