Lors des élections municipales de mars dernier, les habitants du petit village corse de Pietra-di-Verde ont voté pour une personne qui était décédée.
Le 15 mars, 22 candidats s'étaient présentés aux élections municipales dans ce village d'une centaine d'habitants sur l'île de Beauté. Onze d'entre eux ont été élus pour pouvoir siéger au conseil municipal. Dont un homme de 58 ans, mort neuf jours avant le scrutin.
Le Point précise que sa mort est survenue entre la clôture des déclarations de candidature et le premier tour du scrutin. Les habitants ayant peut-être eu envie de lui rendre un hommage posthume en l'élisant.
Élu à la majorité absolue à 57%
L'homme a finalement reçu la majorité absolue des suffrages et a été élu maire à 57% des voix. Mais derrière cette élection une question s'est rapidement posée. Un homme mort peut-il être élu maire ?
Dans ce contexte, le préfet de Haute-Corse a même rapidement demandé à faire annuler l'élection en saisissant le tribunal administratif de Bastia le 20 mars.
Le recours du préfet débouté
Le Code électoral ne lui a pas donné raison et le tribunal, s'appuyant sur un vide juridique, a débouté le recours du préfet. Dans leur réponse, les juges administratifs expliquent qu'«il n'y a pas lieu d'annuler l'élection de ce conseiller municipal ni, par conséquent, d'organiser un second tour de scrutin pour pourvoir le siège de ce dernier».
Une décision qui a entériné l'élection du quinquagénaire décédé. Cependant, sur le site internet de la ville de Pietra-di-Verde, on apprend que c'est son colistier, Jean-Baptiste Santelli, qui a finalement enfilé l'écharpe de maire.