Retraité depuis le 30 juin dernier, un commissaire général de la police a été arrêté lundi 3 août au soir dans un grand magasin parisien. Il venait d’être surpris avec des caméras sur ses chaussures. Un dispositif vraisemblablement mis en place pour filmer sous les jupes des femmes, selon une source policière.
Relatée dans les colonnes du Parisien, l'affaire tombe au plus mal pour l'institution policière. Selon les informations rapportées par le journal, l'homme se trouvait ainsi dans le BHV Marais, à Paris (4e), lorsqu’il a été aperçu en train de déambuler auprès de plusieurs femmes et glissant ses pieds sous les tenues de ces dernières.
L’ex-numéro 2 de la police du Val-de-Marne filmait sous les jupes
Ce commissaire général retraité depuis un mois a été surpris au BHV du Marais lundi avec des caméras sur les chaussures > https://t.co/meDS0VumQq— Le Parisien (@le_Parisien) August 5, 2020
C'est un agent de sécurité du magasin qui s’est rendu compte de ce qu’il se passait et qui a appelé la police. En vérifiant les papiers du mis en cause, les agents se sont ensuite rendu compte que le suspect n'est autre que l’ancien directeur territorial adjoint de la sécurité de proximité du Val-de-Marne (DTSP 94), ou, pour le dire plus simplement, l’ex-numéro 2 de la police du département francilien, fraîchement retraité.
Remis en liberté et convoqué au tribunal en janvier
Placé en garde à vue au commissariat central pour «voyeurisme» et «utilisation d’un moyen pour apercevoir à son insu et sans son consentement les parties intimes d’une personne», l'ex-limier a été remis en liberté le lendemain, mardi 4 août, avec une convocation en justice par un officier de police judiciaire (COPJ). L'homme devra ensuite répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de Paris le 12 janvier prochain.
Jusqu'à présent, rien n'a permis de dire comment et pourquoi cet ex-commissaire de police a pu basculer pour supposément commettre de tels actes et violer l'intimité des femmes. Dans les années 1990, l'homme était à la tête du tout nouveau service parisien d’enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information.
Selon le site actu17.fr, il avait plus tard été commissaire central des IIIe, XIIe et XIIIe arrondissements de la capitale, ainsi que chef du service d’étude et d’orientation anti-délinquance à Paris. Il était le numéro 2 de la police du Val-de-Marne depuis sept ans lorsqu’il a fait valoir ses droits à la retraite.