On sous-estime parfois la capacité de nuisance d'une personne munie d'un simple téléphone. Lundi 3 août, un jeune homme de 19 ans a été interpellé à Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) après avoir passé 841 appels d'insultes à des commissariats de police ou des brigades de gendarmes d'Ile-de-France comme de province. Le tout en trois jours seulement.
Le mis en cause a commencé ce marathon d'injures samedi 1er août et ne s'est pas arrêté avant qu'on l'y oblige. Sans emploi et logé chez son père, il a reconnu les faits en garde à vue au commissariat de Noisiel et a indiqué ne rien regretter. Il aurait même, selon les informations du Parisien, assuré avoir pris beaucoup de plaisir à traiter ses interlocuteurs de tous les noms.
Les commissariats de Versailles (Yvelines), Paris Ve, Gagny (Seine-Saint-Denis), Créteil (Val-de-Marne), Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), Villejuif (Val-de-Marne), Meaux, Chelles, Lagny, Noisiel, Moissy-Cramayel, Pontault-Combault ou Marseille (Bouches-du-Rhône) ont été visés par le jeune homme.
Mais aussi les gendarmes d'Esbly, Vitry-le-François (Marne) ou Tarbes (Hautes-Pyrénées) ou encore des postes de police municipale de Bussy-Saint-Georges, Torcy, Lieusaint, Lagny et Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis).
Au bout de ces trois jours, peut-être lui-même lassé de ce manège, le mis en cause a fini par donner son adresse aux policiers, conduisant ainsi à sa propre arrestation. Connu des services de police pour d'autres faits, il a fait l'objet d'un examen psychiatrique qui l'a jugé responsable de ses actes.
Sa garde à vue a donc été prolongée jusqu'à ce qu'il soit déféré mercredi devant le tribunal correctionnel de Meaux où il sera jugé dans le cadre d'une procédure de plaider-coupable.