Dans un entretien au Parisien, ce samedi 1er août, le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière s'est demandé s'il n'était pas mieux de laisser les jeunes Français «se contaminer entre eux» afin de favoriser une «immunité collective». Et ce, sous certaines conditions.
«Je pense de plus en plus qu'il faut laisser les jeunes se contaminer entre eux, à condition qu'ils ne voient pas leurs parents et leurs grands-parents», explique l'infectiologue au quotidien Le Parisien.
Ajoutant : qu'«ils participeront à l'immunité collective et elle sera plus importante à la rentrée, dans les écoles et les universités»
Une stratégie qui fait toutefois débat alors que le virus circule toujours en France. Il y a quelques jours encore, le professeur Caumes lui-même affirmait que les jeunes n'étaient «pas épargné», précisant même qu'«ils peuvent faire des formes graves, avoir des séquelles tardives et prolongées.»
Quant à la possibilité d'une deuxième vague, le professeur Caumes se veut prudent. Mais il signale que la tendance s'est inversée par rapport à ces dernières semaines.
«Pour la première fois, le flux s'est inversé dans les services de réanimation d'Ile-de-France où il y a plus d'entrées que de sorties. En un mois, on est passé de 0 à 3 admissions à 5 à 10 par jour surtout dans le nord de la région, où la précarité est plus importante», rapporte-t-il, tout en ajoutant que «si ça continue, oui, on ira vers une deuxième vague.»