Avocate et grande figure du féminisme, Gisèle Halimi est morte ce mardi 28 juillet à l'âge de 93 ans. Les réseaux sociaux lui ont rendu hommage.
Immédiatement, son filleul, Nicolas Bedos, a partagé toute sa peine. L'acteur et réalisateur reconnait sa chance d'avoir eu Gisèle Halimi pour marraine et maudit cette année «qui vient du diable». Rappelons que le cinéaste a perdu son parrain, Jean-Loup Dabadie, le 24 mai 2020 puis quatre jours plus tard, son père, l'humoriste Guy Bedos.
Le président de la République n'a pas tardé à réagir à la mort de cette «républicaine passionnée» et «militante».
Pour Gisèle Halimi, le féminisme était un humanisme. La France perd une républicaine passionnée qui, comme avocate, militante et élue, fut une grande combattante de l’émancipation des femmes.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 28, 2020
D'autres personnalités issues du monde politique et du barreau lui ont très vite rendu un hommage vibrant, comme Christiane Taubira qui salue ses «mots résolus» et se souvient de leurs «conversations vives»
Chère Gisèle Halimi, chère Maître, j’aimais par-dessus tout le timbre et la musique de votre voix, je suis heureuse de vous avoir dit quelle force et quelle limpidité l’un et l’autre ajoutaient à vos passions. Je chéris encore nos conversations vives et vos mots résolus.
ChT— Christiane Taubira (@ChTaubira) July 28, 2020
François Hollande garde en mémoire son «génie du verbe» et son courage.
Gisèle Halimi a inlassablement servi la cause des femmes donc celle de la République. Elle ajoutait le courage au talent, le génie du verbe à la science du droit, l’engagement pour la dignité des peuples à la bataille pour l’égalité. Elle restera pour toutes et tous un exemple.
— François Hollande (@fhollande) July 28, 2020
Le ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, se souvient de son «amie», «militante déterminée».
Immense chagrin d’apprendre le décès de mon amie Gisèle Halimi. Tant de combats nous ont réunis, tant de souvenirs en commun en particulier à l’Observatoire de la parité... Avocate infatigable des droits de femmes, magnifique écrivaine, militante déterminée. #reconnaissance
— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) July 28, 2020
L'avocat et écrivain Emmanuel Pierrat n'oublie pas cette «grande humaniste» et «avocate extraordinaire».
Je pleure Gisèle Halimi, avocate extraordinaire et amie fidèle, à qui j’ai consacré un livre et dont j’ai raconté maintes fois le courage et la bonté.
Nous l’avions accueillie et exposé ses archives au @MuseeduBarreau.
Cette très grande humaniste nous manque déjà... pic.twitter.com/pkFFLbqCZT— Emmanuel Pierrat (@EmmanuelPierrat) July 28, 2020
Des féministes venus de tous horizons se souviennent
Pénélope Bagieu, auteure notamment des «Culottées», portraits en BD de grandes figures féminines, rappelle sa grève de la faim à seulement dix ans pour lutter contre l'inégalité garçons-fille au sein de sa fratrie, quand Sibeth Ndiaye évoque le célèbre procès de Bobigny et salue celle qui a «forgé (ses) convictions féministes».
Sa rébellion était « viscérale », déjà une grève de la faim à 10 ans: «Il n’était pas question que je fasse les tâches ménagères dont mes frères étaient exemptés. Plutôt mourir ! Et mes parents ont cédé. Ce fut au fond ma première victoire féministe. » https://t.co/kWoWfWMBcI
— Pélénope Bagieu (@PenelopeB) July 28, 2020
J’ai lu, glacée, saisie, le « procès de Bobigny ». Gisèle Halimi faisait partie de ces femmes qui ont forgé mes convictions féministes. Adieu. Et merci.
— Sibeth Ndiaye (@SibethNdiaye) July 28, 2020
Julie Gayet promet à Gisèle Halimi une union des femmes car «seules on va plus vite mais ensemble, on ira plus loin»
La journaliste Raphaëlle Bacqué évoque une anecdote célèbre avec le président De Gaulle.
-De Gaulle, rencontrant Gisèle Halimi: «Bonjour madame.» Un temps. «Madame… ou mademoiselle ?»
-Elle:«Appelez-moi maître, monsieur le Président»
Relire, pour le plaisir, son entretien avec @AnnickCojean. Les femmes lui doivent tant! https://t.co/GdihEQBq1Y via @lemondefr— Raphaelle Bacqué (@RaphaelleBacque) July 28, 2020
Clémentine Autain s'incline devant une «figure du combat pour le droit des femmes qui a marqué l'Histoire».
Vive émotion en apprenant le décès de Gisèle Halimi. Une figure du combat pour les droits des femmes qui a marqué l'histoire. Je pense aux procès de Bobigny et d'Aix. Pensées pour ses proches. https://t.co/NyicxMM2U0
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) July 28, 2020