Vérifier ses mails, alimenter les réseaux sociaux, se tenir au courant des dernières nouvelles : pour le travail, les loisirs ou la vie privée, les écrans sont partout. Tout le temps. Les vacances d'été peuvent être l'occasion idéale pour alléger le quotidien du poids du numérique grâce à une digital detox.
Dans une société de l'immédiateté telle que la nôtre, la déconnexion peut être source d'angoisse avant de se montrer bénéfique. Pour une diète numérique réussie, il convient de garder quelques conseils à l'esprit.
Etablir un plan d'attaque
En matière de digital detox, plusieurs stratégies sont possibles. On peut décider de se couper de tout échange numérique pendant un temps plus ou moins long, de simplement réduire son temps de connexion ou encore de le contrôler en s'imposant des horaires précis.
Mais, avant de se lancer dans l'aventure, il faut déjà savoir où on met les pieds. Combien de temps est consacré chaque jour aux écrans ? Le téléphone portable est-il à la fois la première et la dernière chose que l'on touche dans une journée ? C'est le moment de faire un état des lieux, celui de la dépendance.
Il peut alors être intéressant de pousser la réflexion un peu plus loin, en s'interrogeant par exemple sur ce que nous apporte cette présence numérique constante, mais aussi ce que nous inspire son éventuelle disparition ou réduction.
Pourquoi ne pas noter rapidement son ressenti à chaque mail envoyé, like reçu, tweet publié, pour mieux se rendre compte des mécanismes de l'addiction ?
faire le tri
Les écrans de smartphones sont bien souvent encombrés d'icônes sur lesquelles aucun doigt ne se pose jamais. Une diète numérique réussie commence donc par se débarrasser du superflu : ces applications inutiles téléchargées pour une raison désormais inconnue.
Les motivés sauront aussi se séparer des plus chronophages, celles qui monopolisent un temps pouvant être consacré à quelque chose de plus gratifiant ou constructif.
Les alertes, pushs ou tout autres signaux qui perturbent sans arrêt la concentration seront également abandonnés à l'occasion de ce tri.
Se ménager des pauses
Aucun écran en vue pendant une heure, deux ou plus, selon les objectifs de chacun.
On peut aussi opter pour des sas de déconnexion localisés : chez soi, décider par exemple que personne n'a le droit d'utiliser son téléphone, sa tablette ou son ordinateur dans la cuisine ou le salon. Il est même possible de changer les lieux interdits de wifi d'une semaine à l'autre.
Bannir les écrans de la chambre à coucher
Les effets néfastes des écrans sur le sommeil ne sont plus à démontrer et, pour une digital detox réussie, la chambre à coucher doit rester le lieu du repos et de la détente.
Fini de faire le tour des réseaux sociaux avant l'extinction des feux : il est prouvé que la lumière bleue des écrans favorise l'état d'éveil. Cette mauvaise habitude peut par exemple être remplacée par quelques minutes de méditation, souvent prescrite pour lutter contre les addictions.
Pour vraiment bien faire et retrouver une qualité de sommeil optimale, il est même conseiller d'éviter les écrans une ou deux heures avant de dormir.
Se faire aider
Même avec les meilleures intentions, la tentation est parfois grande de s'accorder quelques minutes de connexion... qui deviennent des heures sans même s'en rendre compte.
Pour éviter cela, on peut choisir de se lancer dans une diète numérique avec des amis. Il est toujours plus facile de se motiver à plusieurs et cela peut même donner lieu à une certaine compétition pour savoir qui est capable de rester déconnecté le plus longtemps.
Il est également possible de réserver une chambre dans les hôtels, spa ou autres centres de thalasso de plus en plus nombreux qui proposent des séjours consacrés à la digital detox. On troque les heures de connexion pour du sport, des massages ou des promenades et, le plus souvent, les appareils numériques sont mis sous clé, dans un coffre. Aucun risque de rechute, donc.
Enfin, il existe paradoxalement des applications qui proposent des programmes favorisant la déconnexion. Certaines bloquent même le smartphone de l'utilisateur pendant une heure. Une solution radicale, bien qu'ouvertement contradictoire.