Un cariste d’une entreprise bretonne a perdu son emploi pour avoir ôté son masque quelques minutes sur son lieu de travail.
Malgré vingt ans d’ancienneté, le salarié de 51 ans s’est vu appliquer une sanction exemplaire. Selon le journal Le Télégramme, son employeur, la société Le Nouy fenêtres et fermetures, située à Briec dans le Finistère, lui a transmis un courrier recommandé le 11 juin dernier. Et son contenu a pour le moins pris de court le cariste : «Vous avez été vu le 28 mai à votre poste de travail dans l'entreprise sans votre masque et n'ayant aucun masque près de vous à disposition (…) De ce fait vous n'étiez pas protégé et étiez susceptible de mettre en danger la santé des autres collaborateurs.»
Une décision «scandaleuse»
Stupéfait en apprenant la nouvelle, le salarié a expliqué qu’«il faisait chaud». Rajoutant : «J’ai enlevé mon masque pour respirer un peu. Je souffre d’asthme. D'ailleurs, j'avais été en arrêt de travail pour cette raison du 16 mars au 24 mai.» Le licenciement semble encore plus inexplicable au regard du contexte. Le cariste se trouvait, selon ses dires, en extérieur. Il affirme également qu’il n’y avait personne à 150 mètres à la ronde.
L’homme de 51 ans a indiqué vouloir saisir le conseil des prud’hommes, appuyé par Force Ouvrière. Le syndicat a écrit à l’entreprise et dénonce une décision «scandaleuse». Réponse immédiate du directeur, qui rappelle que «le port du masque est obligatoire au sein de la société depuis le 22 avril». Toujours selon le directeur, le cariste ne lui avait pas signifié ses problèmes asthmatiques. L’ «affaire du masque» semble tout droit se diriger vers les tribunaux.