De suspicion à confirmation ? Des scientifiques français viennent de publier une étude expliquant qu'un enfant a été contaminé par le coronavirus alors qu'il était encore dans le ventre de sa mère.
L'article, publié dans Nature Communications, et repéré par le Guardian, explique que sa mère avait été hospitalisée en mars dernier, juste après avoir été testée positive au coronavirus. Alors que les examens concernant l'enfant n'étaient pas bons, sa mère a accouché par césarienne dans les jours suivants. Le nouveau-né, placé dans une unité de soins intensifs néonatals, était lui aussi porteur de la maladie, souffrant notamment d'inflammation cérébrale. S'il est aujourd'hui en bonne santé, de nombreuses questions restent cependant en suspens.
Interrogé par le quotidien britannique, le médecin et co-auteur de l'étude Daniele De Luca assure qu'il n'y a «malheureusement aucun doute concernant la transmission». «Il y a eu des cas suspects, mais ils sont restés simplement suspects car il n'y avait pas la possibilité de tout tester», assure le scientifique. La maladie aurait donc été transmise par le placenta.
Ce cas vient confirmer une autre étude publiée début juillet, affirmant que les bébés pouvaient attraper le virus par le placenta. Les auteurs des deux textes semblent cependant vouloir faire passer le même message : «les médecins doivent être au courant que cela peut arriver». Cependant, Daniele De Luca tient à rappeler qu'une contamination pendant la grossesse reste aujourd'hui peu probable statistiquement, et que dans le cas contraire, les contrôles sont suffisants pour s'assurer que l'enfant reste en bonne santé.