L'écriteau, porté par des ballons, s'est envolé ce mardi 14 juillet dans le ciel de Paris. On pouvait y lire des revendications et des reproches adressés au président concernant la crise de l'hôpital public. Deux soignants ont été interpellés en fin de journée.
«Derrière les hommages, Macron asphyxie l'hôpital». C'est un véritable pied de nez des opposants au président de la République. Accroché à des ballons de baudruche, ce slogan critiquant l'action du chef de l'Etat a surplombé la Concorde en pleine cérémonie du 14 juillet durant l'un des hymnes nationaux. Sur l'autre face, un autre message a été inscrit : «L'économie nous coûte la vie». La banderole a été lancée depuis un immeuble situé à proximité de la cérémonie, selon le Huff Post.
"Derrière les hommages, Macron asphyxie l'hôpital"
Une banderole dans le ciel s'incruste dans la cérémonie alors que le président arrive place de la Concorde. #14juillet #soignants pic.twitter.com/yDr7m3zxgm— Pierre Tremblay (@tremblay_p) July 14, 2020
L'action est revendiquée par Inter-Urgences, qui a publié un communiqué sur son site. Ce collectif de soignants dénonce le Ségur de la Santé, qu'il qualifie de «mise en scène» et ne remédie pas selon eux à «la misère hospitalière».
Plus tard dans la journée, deux soignants ont été interpellés. Les interpellations ont été signalées par le collectif Inter-Urgences. « Soutien à nos deux collègues qui se sont mobilisés ce matin », a tweeté le collectif.
Soutien à nos 2 collègues qui se sont mobilisés ce matin pour dénoncer la politique d'austérité de Macron sur l'Hôpital Public.
Ils sont actuellement interrogés au commissariat du 7ème arrondissement.#liberezyasminaetpierre #14juillet— L'Inter-Urgences (@InterUrg) July 14, 2020
Selon les dernières informations, ces deux personnes ont été interpellées pour «survol d'une zone interdite». Elles n'ont pas été placées en garde à vue et sont convoqués mercredi matin devant les enquêteurs, a appris franceinfo de source judiciaire.
Lundi 13 juillet, après plus de six semaines de négociation, un plan gouvernemental de 8,1 milliards d'euros qui prévoit des revalorisations de salaire des soignants de l'hôpital, a été voté par une majorité de syndicats. Selon le collectif, cet accord, qui se place au milieu «d'une succession de plans technocratiques», ne répond pas «aux critères de dignité minimale d'un service public de soin».