«Des actes pour les malades». Spécialisée dans le droit des drogues, l’association L630 demande au nouveau ministre de la Justice d’arrêter les poursuites concernant les consommateurs de cannabis atteints de pathologies graves ou lourdes.
Dans une lettre, reprise par Libération et déposée vendredi au ministère de la Justice, l’association regrette «que les malades qui consomment du cannabis pour pallier leurs douleurs continuent d’être condamnés. Il en va de même pour leurs aidants et proches qui prennent aujourd’hui un risque pénal inconsidéré».
Nous sortons du Ministère de la Justice où nous venons de déposer notre proposition de circulaire pour les malades. @E_DupondM, des actes pour les malades ! pic.twitter.com/ZjSYNZvhbC
— L630 - Pour une réforme des politiques drogues (@L630Drogues) July 10, 2020
L630 a demandé vendredi au ministère de la Justice la mise en place d'une circulaire qui permettrait de mettre un terme aux poursuites concernant un patient atteint de graves ou lourdes pathologies reconnues par un médecin.
Pour Béchir Bouderbala, l’un des fondateurs de L630, il en va «du bien-vivre de nombreux malades». «Il faut que l’Etat arrête de condamner ces personnes qui souffrent», a-t-il déclaré. D’après lui, des députés « aussi bien de la majorité que de l’opposition» auraient fait part de leur appui car ils considèrent «qu’il n’est plus possible de continuer à pénaliser des usagers médicaux».
Libération rappelle que la justice française ne distingue pas les usagers en général des patients malades. L’usage du cannabis est puni d’un an emprisonnement et d’une amende de 3.750 euros.
Autorisé dans 17 pays de l’UE, le cannabis médical est toujours en phase d’expérimentation en France. Cette dernière est à l’arrêt depuis la crise sanitaire de coronavirus.