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«Elles font pschitt», «Je décide et il exécute»... Les 5 moments marquants des interviews présidentielles du 14 juillet

Le 14 juillet 2001, Jacques Chirac lance l'une de ses phrases les plus célèbres, la fameuse «Elles font pschitt». Le 14 juillet 2001, Jacques Chirac lance l'une de ses phrases les plus célèbres, la fameuse «Elles font pschitt». [JACK GUEZ / AFP POOL / AFP]

En décidant d'accorder une interview télévisée le 14 juillet, Emmanuel Macron renoue avec une vieille tradition présidentielle, instaurée par Valéry Giscard d'Estaing en 1978 et perpétuée par tous ses successeurs, excepté Nicolas Sarkozy. Des entretiens dont certains moments forts sont restés dans les annales.

1978 : la première de Valéry Giscard d'Estaing

Bien décidé à dépoussiérer la fonction présidentielle, Valéry Giscard d'Estaing donne, le 14 juillet 1978, une interview à TF1 depuis les jardins de l'Elysée, à l'occasion de la traditionnelle «garden-party» de l'Elysée - qui sera supprimée en 2010 par Nicolas Sarkozy. Il est interrogé par le journaliste Yves Mourousi, au cours d'un entretien diffusé en direct au journal de 13 heures. Une façon de se montrer proche des Français, après avoir convié l'année précédente à cette réception des citoyens «ordinaires».

1993 : «Contre le chômage, on a tout essayé», François Mitterrand

En 1993, alors que François Mitterrand est sur la fin de son second septennat et en cohabitation avec le Premier ministre de droite Edouard Balladur, il lâche une petite phrase qui fera beaucoup parler. Interrogé sur la politique économique du gouvernement, il lance : «Vous savez, dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé», alors que le taux de chômage atteint 10 % de la population active (+1,3 million en douze ans). Des propos compris comme un aveu d'échec et de résignation, mais qui ont été mal interprétés selon le chef d'Etat socialiste. Ce dernier est revenu sur ses déclarations quelques mois plus tard, expliquant qu'il s'agissait d'appeler à un changement de méthode dans la lutte contre le chômage.

2001 : «Elles font pschitt», Jacques Chirac

«Pschitt», une onomatopée qui restera à jamais associée au nom de Jacques Chirac. Ce terme singulier dans la bouche d'un président a été utilisé par «Chichi» lors de son interview du 14 juillet 2001. Répondant aux accusations entourant le financement de ses voyages privés en avion, payés en liquide, lorsqu'il était maire de Paris de 1992 à 1995, l'ancien chef d'Etat, décédé l'an dernier à l'âge de 86 ans, a souhaité couper court à la polémique en lançant : «Ce n'est pas qu'elles [les sommes de ses voyages, NDLR] se dégonflent, c'est qu'elles font pschitt.»

2004 : «Je décide et il exécute», Jacques Chirac

Les relations entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont toujours été tumultueuses. En 2004, le premier, alors président de la République, ne se prive pas de recadrer son ambitieux ministre des Finances, en direct au cours de son interview du 14 juillet. «Il n'y a pas de différend entre le ministre des Finances et moi, pour une raison simple c'est que, notamment s'agissant de la dépense, je décide et il exécute», cingle-t-il, faisant référence au supposé différend entre les deux hommes sur le budget de la Défense.

2012 : «Les affaires privées se règlent en privé», François Hollande

En 2012, c'est également une mise au point ferme qui a marqué l'interview présidentielle du 14 juillet. Un exercice que François Hollande a rétabli après qu'il a été supprimé par son prédécesseur Nicolas Sarkozy. «Je considère que les affaires privées se règlent en privé, et je l'ai dit à mes proches, pour qu'ils acceptent scrupuleusement le respect de ce principe», a déclaré au cours de l'entretien le président socialiste. Une pique à destination de sa compagne Valérie Trierweiler, qui avait quelques semaines plus tôt soutenu dans un tweet le dissident socialiste Olivier Falorni face à Ségolène Royal, ancienne conjointe de François Hollande, dans le cadre des législatives à La Rochelle (Charente-Maritime). Un avertissement qui valait également pour son fils Thomas Hollande, qui avait estimé au Point que ce tweet avait «détruit l'image normale» que le président «avait construite».

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