Il y a un an jour pour jour, le 11 juillet 2019, Vincent Lambert décédait au CHU de Reims, après l'arrêt de ses soins.
Plongé dans un état végétatif depuis 2008, à la suite d'un accident de la route, sa famille s'est retrouvée au coeur d'une bataille judiciaire qui a duré des années.
Un an après la mort de son fils, Viviane Lambert, a témoigné au micro de France Info. «On est profondément marqués. Moi, je suis en dépression et vous savez, notre santé est tombée bien bas», confie celle qui s'est opposée, avec son mari, à l'arrêt des soins. «On a vu notre fils agoniser pendant ces nombreux jours, on l'a vu râler, on l'a vu suffoquer et ça, c'est abominable».
«On a supprimé mon fils»
Viviane Lambert l'affirme. Pour elle, «on a supprimé» son «fils». «On l'a supprimé ! Il n'était pas en fin de vie ! Il n'était pas en mort cérébrale, mon fils ! Non, jamais j'accepterai qu'on ait tué mon enfant», s'indigne-t-elle. «Vincent n'était pas en fin de vie. Pourquoi eux prennent la décision de le supprimer ? Même s'il n'y avait pas d'amélioration, on ne jette pas les gens comme un Kleenex ! Comment se permettent-ils de prendre la décision à sa place ?», poursuit-elle.
«Nous étions tous unis»
Un conflit familial et judiciaire a opposé pendant des années les membres de la famille Lambert, avec d'un côté les parents de Vincent et de l'autre, son épouse, Rachel, ainsi qu'une partie de ses frères et soeurs. «On aurait préféré que ça se passe beaucoup mieux. Nous étions tous unis», regrette Viviane Lambert qui se dit «très marquée par la division» de sa «famille». «Ca m'a toujours pesé, mais ça me pèse de plus en plus».
Elle se dit aujourd'hui «prête à pardonner»,«mais pour pardonner, il faut qu'on nous demande pardon aussi».