Le remaniement sera-t-il élargi à la présidence du groupe LREM à l'Assemblée nationale ? Récemment fragilisé dans sa position, Gilles Le Gendre, actuel titulaire du poste, pourrait être remercié. Depuis l'arrivée de Jean Castex à Matignon, des noms sont évoqués pour sa succession. Parmi eux, celui de Christophe Castaner, ex-ministre de l'Intérieur.
Lui-même ne s'est pas exprimé à ce sujet, mais son parcours est cohérent avec les exigences de la fonction. Un temps secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner connaît bien le système.
Marcheur de la première heure, il a été le patron du parti et, marqué à gauche, il apporterait un certain équilibre à ce nouveau gouvernement plutôt coloré à droite.
Mais Christophe Castaner accepterait-il un retour à l'Assemblée nationale après avoir connu la place Beauvau ? Si ce n'est pas le cas, d'autres comme Yaël Braun-Pivet, Roland Lescure, Mounir Mahjoubi ou même François De Rugy, ancien ministre de la Transition écologique et ex-président de l'Assemblée, pourraient se montrer intéressés.
Pour l'heure, Gilles Le Gendre est toujours fidèle au poste. Mais l'actuel patron des députés LREM est sur la sellette après la fuite d'une «note de travail» qu'on lui attribue, évoquant un remaniement ministériel. Elle a été publiée par l'hebdomadaire Marianne en juin dernier.
Or, cette fuite est intervenue dans un contexte déjà difficile pour les Marcheurs, qui ont perdu quatorze députés en mai avec la constitution d'un 9e groupe à l'aile gauche, Ecologie Démocratie Solidarité, puis d'un dixième groupe sur son aile droite, Agir ensemble, qui reste dans la majorité. Ils ont ainsi perdu la majorité absolue.
Un tel éclatement d'LREM n'est pas de bon augure pour Emmanuel Macron à l'approche de 2022. Dans l'optique de l'élection présidentielle, le chef d'Etat a besoin d'un groupe uni et en ordre de marche, encore plus depuis le revers subi lors des municipales.
L'imminente nomination des secrétaires d'Etat du gouvernement Castex aura sans doute son importance. S'il doit changer, le président du groupe macroniste à l'Assemblée pourrait en effet être choisi parmi ceux qui n'auront pas été nommés.