D'abord secrétaire d'Etat, Jean-Baptiste Djebbari devient ministre délégué un remaniement plus tard. Toujours assigné aux Transports, l'ancien député de la Haute-Vienne prend du galon avec l'arrivée de la nouvelle équipe Castex et reste ainsi en première ligne.
Mâchoire carrée, débit de mitraillette, des ambitions affichées... A 38 ans, Jean-Baptiste Djebbari oublie ainsi sa récente défaite aux élections municipales de Limoges, pour lesquelles il était engagé dans la liste de Monique Boulestin. Elle n'a pas passé le premier tour.
.@Djebbari_JB nommé Ministre délégué aux Transports. #Gouvernement pic.twitter.com/fILDfnf0rN
— Ministère de l’Écologie (@Ecologie_Gouv) July 6, 2020
Néanmoins conforté dans sa mission au niveau national, il travaillera désormais en collaboration avec Barbara Pompili, nommée ministre de la Transition écologique lors du remaniement du 6 juillet, et devra notamment se pencher sur le dossier compliqué de la crise du secteur aéronautique.
Le groupe Air France annonce déjà 7.580 postes supprimés d'ici fin 2022, tandis qu'Airbus prévoit de se séparer de 15.000 salariés, dont 5.000 en France, d'ici 2021.
Jean-Baptiste Djebbari a croisé le chemin d'Emmanuel Macron en 2015, alors que ce dernier était le ministre de l'Economie de François Hollande. Pilote de ligne à ce moment-là, l'actuel ministre délégué chargé des Transports cherchait des soutiens politiques pour créer sa propre compagnie aérienne. Il sera finalement lui-même investi par La République en marche (LREM) et élu député de la 2e circonscription de la Haute-Vienne, en 2017.
Coordonner les mesures sanitaires dans les transports transfrontaliers
Soutenir le plan de relance européen #GreenDeal et le #FretFerroviaire
Accélérer la décarbonisation des #Transports la promotion des carburants alternatifs pic.twitter.com/jMQErrBgSU— J-Baptiste Djebbari (@Djebbari_JB) June 16, 2020
Il s'est notamment fait connaître comme rapporteur de la réforme ferroviaire en 2018. S'entendant aussi bien avec la ministre des Transports d'alors, Elisabeth Borne, qu'avec les syndicats de la SNCF, son nom a pendant un temps circulé parmi les successeurs possibles à Guillaume Pepy à la tête de l'entreprise ferroviaire.
Faisant sa place au sein d'LREM, il devient même l'un des portes-parole du groupe avant d'être nommé secrétaire d'Etat aux Transports en 2019. Un poste qui le place immédiatement en première ligne et le conduit sur de nombreux plateaux télé : à l'époque la SNCF est en grève et les tensions s'accumulent à l'approche des fêtes de fin d'année.
A cette première crise se sont ensuite succédées celles de la réforme des retraites et de la pandémie de coronavirus. Autant de turbulences que l'ancien pilote a su traverser sans perdre la confiance d'Emmanuel Macron.
Issu d'une famille modeste aux racines berbères lointaines, ce natif de Melun a suivi une prépa maths sup et spé avant d'intégrer l'Ecole nationale de l'Aviation civile (ENAC). Après avoir débuté comme contrôleur aérien, il est devenu pilote puis directeur des opérations pour une société spécialisée dans les vols d'affaires. Le jeune homme multicarte a été également expert judiciaire aéronautique.