Les tractations continuent pour le «3e tour» des élections municipales à Marseille. La liste de l'union de la gauche du Printemps marseillais a remporté la majorité relative, avec 42 sièges de conseillers municipaux sur 101. Elle doit faire alliance pour l'emporter avec la sénatrice Samia Ghali, avec qui les relations sont distendues.
Dans un communiqué publié sur Twitter, la sénatrice Samia Ghali, ancienne membre du Parti socialiste, a indiqué qu'elle avait rencontré la tête de liste du Printemps marseillais, Michèle Rubirola, ce jeudi 2 juillet. «Je lui ai clairement fait part de ma volonté sincère et loyale d'être à ses côtés afin de participer au rassemblement (...) pour permettre le changement à Marseille», a-t-elle écrit.
Originaire des quartiers Nord de Marseille, la sénatrice a interpellé la candidate écologiste sur l'importance de les prendre en compte, pour travailler «à la réconciliation» de la ville «entre son nord et son sud».
«Créer les conditions d’un rassemblement que j’appelle de mes vœux.»
Ma déclaration à la suite de ma rencontre avec @MicheleRubirola hier soir. #MunicipalesMarseille pic.twitter.com/cZK8w8fUI4— Samia GHALI (@SamiaGhali) July 3, 2020
UNE proposition d'alliance
Samia Ghali propose à Michèle Rubirola d'«être sa première adjointe», «parce que la volonté du rééquilibrage de notre ville et la prise en compte des quartiers populaires ne peuvent plus être de simples mots». Elle attend «en femme libre» la réponse de Michèle Rubirola.
Victorieuse dans le huitième secteur, Samia Ghali a emporté 8 sièges avec sa liste «Marseille avant tout». En s'alliant avec le Printemps marseillais, elle pourrait permettre à Michèle Rubirola d'obtenir presque la majorité absolue. Il ne manquerait ensuite plus qu'un siège à la liste du Printemps Marseillais, qui pourrait tenter d'obtenir celle de Lisette Narducci, une ancienne soutien du maire sortant Jean-Claude Gaudin. De son côté, le parti des Républicains, qui a obtenu 39 conseillers municipaux, tente de s'allier avec la liste du candidat Bruno Gilles, ancien sénateur du parti.
Dans un communiqué de presse envoyé cet après-midi, Michèle Rubirola a décliné sa proposition : «L'avenir de Marseille ne doit pas se jouer autour d'une revendication individuelle. Je ne serai l'otage d'aucun chantage, je réfute ces pratiques bien éloignées des enjeux et j'invite Samia Ghali à faire de même» a-t-elle déclaré.