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Don du sang et homosexualité : fini la discrimination

En avril dernier, la période d'abstinence que devaient respecter les homosexuels pour donner leur sang avait été réduite à quatre mois.[Miguel MEDINA / AFP]

Jusqu'à présent, un délai d'abstinence sexuelle était imposé aux homosexuels qui donnent leur sang. Une discrimination désormais abolie.

Ce mercredi 1er juillet, les députés ont en effet adopté un texte dans ce sens dans le cadre de l'examen du projet de loi bioéthique. «Les critères de sélection du donneur ne peuvent être fondés sur le sexe du ou des partenaires avec lesquels il aurait entretenu des relations sexuelles», ont-ils inscrit via un amendement du corapporteur Hervé Saulignac (PS), cosigné par une centaine d'élus principalement de gauche.

«Fier d'avoir cosigné et voté à l'instant en commission spéciale bioéthique l'amendement d'Hervé Saulignac visant à supprimer le délai d'abstinence sexuelle imposé aux homosexuels et bisexuels pour le don du sang», s'est félicité notamment Matthieu Orphelin (groupe EDS) sur Twitter.

La période d'abstinence d'un an que devaient respecter les homosexuels pour donner leur sang avait déjà été réduite à 4 mois en avril dernier. Le ministère de la Santé avait présenté la réduction de cette période comme «une première étape» vers un alignement des conditions du don pour les homosexuels sur celles des hétérosexuels, envisagé «à l'horizon 2022».

M. Saulignac a souhaité inscrire plus rapidement «dans le marbre de la loi la suppression de cette discrimination», selon un communiqué.

La commission spéciale chargée de l'examen du projet de loi de bioéthique examine depuis lundi en deuxième lecture ce texte qui ouvre la PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes. Les députés rétablissent leur version du projet de loi qui avait été modifié par le Sénat.

Ils ont aussi adopté un amendement MoDem autorisant le don de gamètes dirigé entre deux femmes au sein d’un même couple, si l’une d’elle souffre d’infertilité. 

Après un long débat, ils ont voté un texte de M. Saulignac prévoyant en cas de PMA que l'appariement (recherche d’un donneur aux caractéristiques proches) ne soit possible qu’avec l’accord du couple receveur ou de la femme receveuse.

Par un amendement LREM, les députés ont aussi inscrit que les parents «sont incités à anticiper et à créer les conditions qui leur permettront d’informer l’enfant, avant sa majorité, de ce qu’il est issu d’un don».

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