Les phases du déconfinement s’enchaînent depuis le 11 mai, et avec elles l’allègement progressif des règles sanitaires. Pourtant, il est une disposition qui n’a jamais bougé, et ne semble pas devoir être remise en question à court terme : le port du masque dans les transports en commun.
Interrogé sur le sujet hier, le secrétaire d’Etat chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a indiqué sur RTL qu’il est «très probable que le masque soit porté tout l’été». Sa justification est simple : il s’agit de «la pierre angulaire de la protection dans les transports».
En d’autres termes, arrêter cette obligation pour les usagers reviendrait à les mettre dans la situation la plus dangereuse qui soit concernant les risques de contamination au coronavirus. D’autant que les transports, qu’il s’agisse du métro, du tram, du bus, du train ou de l’avion, sont un endroit critique de transmission du virus, de par la proximité des personnes réunies dans le même espace clos.
Selon le secrétaire d’Etat, le masque doit donc continuer à y être porté jusqu’à ce que le Covid-19 «ne circule plus activement».
Un cap impossible à prévoir, si l’on considère que des clusters ne cessent d’apparaître sur le territoire depuis le déconfinement (plus 200 étaient recensés la semaine dernière par la Direction générale de la santé).
D’après Jean-Baptiste Djebbari, les opérateurs travaillant dans les transports demandent eux-mêmes que le port du masque soit maintenu «tout l’été». Une demande partagée par les usagers du métro et du train, assure-t-il.
même après la rentrée ?
Le port du masque dans les transports pourrait même se poursuivre plus longtemps. A la fin du mois de mai, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, avait en effet affirmé que cette règle serait appliquée tant qu’aucun traitement contre le coronavirus n’est trouvé.
Si celle-ci se maintient encore longtemps, laissant planer le risque d'une seconde vague, enfiler son masque avant de rentrer dans un wagon ou un bus devrait donc s'inscrire à long terme dans les habitudes des Français.