Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est dit ce mardi 23 juin «choqu(é)» par la fresque de Stains «contre le racisme et les violences policières» représentant les visages de George Floyd et d'Adama Traoré, en raison des «amalgames» faits.
Répondant à l'Assemblée nationale à une question de la députée LFI de Seine-Saint-Denis, Sabine Rubin, le ministre a estimé que les «élus de la République d(evaient) se montrer à la hauteur de ce que font les forces de l'ordre» et a critiqué le fait que le maire communiste de Stains a participé à l'inauguration de cette fresque, ceint de son écharpe tricolore.
«Une fresque qui vise à faire des amalgames»
«C'est scandaleux d'inaugurer une fresque qui vise à faire des amalgames», a-t-il dit. «Cette fresque, a-t-il poursuivi, elle me choque et je partage l'indignation» des forces de l'ordre.
«Il y a chaque jour, des femmes et des hommes qui se mobilisent et qui font en sorte de protéger la République», a ajouté le ministre, tout en soulignant que la «force» employée par les forces de l'ordre devait être «adaptée» et «proportionnée». «S'il y a faute, il y a instruction, enquête et sanction».
Christophe Castaner a rappelé avoir reçu la famille de Cédric Chouviat, quelques jours après le décès de cet homme à la suite d'un contrôle de police. «J'ai partagé l'émotion légitime et j'ai saisi la DGPN et la DGGN».
«C'est sur la base de leur rapport que j'ai fait des préconisations» concernant l'arrêt d'une méthode d'interpellation, dite de la «clé d'étranglement», a déclaré aussi le ministre. Mais cette méthode reste finalement autorisée, suite aux protestations de plusieurs syndicats policiers. La famille de Cédric Chouvat a demandé ce mardi, une nouvelle fois, son interdiction.
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