Le juge des enfants de Perpignan a maintenu le placement du quatrième enfant de Cécile Bourgeon, une petite fille née en février. La jeune femme doit être rejugée en fin d'année pour la mort en 2013 de sa fille aînée, Fiona.
Dès la naissance, le procureur de Perpignan, considérant «qu'il y avait un risque pour l'enfant», avait ordonné que le bébé soit placé en attendant la décision du juge des enfants. Ce dernier a donc décidé de maintenir le placement de l'enfant pour une durée de un an. Deux autres enfants de Cécile Bourgeon font également l'objet d'une mesure de placement.
La jeune femme aujourd'hui âgée de 32 ans, qui vit à Perpignan et s'est remariée - à la faveur d'une remise en liberté - avec le père de son nouvel enfant, doit comparaître devant les assises du Rhône en décembre 2020 pour un quatrième procès au côté de Berkane Makhlouf.
Un quatrième procès pour la fin de l'année
En mai 2013, Fiona, une fillette de 5 ans, est morte de maltraitances. Des faits que ni l'enquête, ni trois procès successifs n'ont permis d'éclairer. Sa mère Cécile Bourgeon et son compagnon de l'époque Berkane Makhlouf avaient signalé sa disparition avant de finalement reconnaître l'avoir enterrée (son corps n’a jamais été retrouvé).
En première instance, en 2016, la cour d'assises du Puy-de-Dôme avait acquitté Cécile Bourgeon pour les coups mortels, se contentant de la condamner à cinq ans d'emprisonnement pour avoir fait croire à un enlèvement. Berkane Makhlouf avait lui écopé de 20 ans de réclusion.
Ce feuilleton judiciaire s'était poursuivi en février 2018 devant la cour d'assises d'appel de la Haute-Loire qui les avait tous deux condamnés à 20 ans de réclusion. Mais début 2019, la Cour de cassation avait invalidé ce verdict renvoyant l'affaire devant les assises du Rhône pour un quatrième procès.