Après plusieurs jours de violences urbaines, une vaste opération de police était en cours ce vendredi matin dans le quartier sensible des Grésilles à Dijon et du Mail à Chenôve.
Cette opération, dont le but est de «rechercher des armes, des munitions et des stupéfiants» et non de procéder à des interpellations, mobilise deux compagnies de CRS, soit environ 150 agents.
L’agglomération dijonaise a été secouée du 12 au 15 juin par des violences, impliquant notamment des hommes armés. Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient notamment des hommes, le visage masqué, munis de fusils d’assaut ou de pistolets automatiques. Au cours des échauffourées, des caméras de sécurité ont été détruites et des véhicules incendiés.
#Dijon #tchetchenes #Syrie pic.twitter.com/4UdWWZsPa7
— C Pas Des Lol (@cpasdeslol18) June 15, 2020
SUIVI - Nouvelles tensions ce soir dans le quartier des Grésilles à #Dijon. Plusieurs véhicules ont été incendiés. Des individus armés tirent en l'air "en attendant les Tchétchènes". (témoins) pic.twitter.com/fLXaZgju3a
— Anonymous (@anonym4sfrancee) June 15, 2020
Ces violences faisaient suite aux représailles lancées auparavant par des membres de la communauté tchétchène afin de «venger» l’agression d’un adolescent par, selon eux, des habitants des Grésilles.
Dans un communiqué diffusé jeudi matin, le procureur de la République de Dijon, Eric Mathais, indiquait avoir ouvert une enquête de flagrance pour «tentative de meurtre en bande organisée», «dégradation en réunion», «violences aggravées», «association de malfaiteurs» et «participation à un groupement armé». Au total, six personnes ont déjà été placées en garde à vue, dont deux ont été mises hors de cause, avait précisé le procureur.