Un parent sur quatre ne mettra pas son enfant à l'école le 22 juin malgré l'obligation annoncée par Emmanuel Macron lors de sa dernière allocution télévisée, selon un sondage.
Plus d'un Français sur deux (56 %) pense en effet que la reprise le 22 juin est une mauvaise décision, révèle le sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro. «Le déconfinement scolaire était souhaitable», a quant à lui jugé le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, le 18 juin sur France Info.
Si une minorité de parents (45 %) renverront donc leurs enfants en classe pour les deux semaines restantes avant les grandes vacances, près d'un sur trois (30 %) hésitent encore.
Mais le président de la République a été clair sur le caractère obligatoire de la reprise scolaire dans les écoles et collèges le 22 juin. Une question se pose alors : que se passera-t-il pour les parents ayant décidé de ne pas mettre leurs enfants à l'école ? Si Jean-Michel Blanquer a rappelé quelques jours après l'annonce d'Emmanuel Macron que «l'instruction est obligatoire», il a semblé dire qu'il n'y aurait pas de sanctions dans les cas de désobligeance.
Un impact negatif du confinement sur les eleves pour 3 francais sur 4
Pourtant, le confinement n'aura pas eu un effet positif dans le domaine de l'éducation nationale, selon les Français. En effet, les trois quarts (74 %) des personnes interrogées estiment que les deux mois de confinement auront des conséquences négatives sur le niveau de l'ensemble des élèves. Ils sont également nombreux (70 %) à penser qu'ils accentueront les inégalités entre les enfants.
Qui plus est, six personnes interrogées sur dix (61 %) ne pensent pas que ces deux mois auront permis aux professeurs et aux élèves de travailler mieux et différemment grâce au numérique, toujours selon le sondage Odoxa-Dentsu Consulting.