L’ancien Premier ministre Edouard Philippe a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2027, ce mardi 3 septembre. Depuis son passage à Matignon, le physique du maire du Havre et président du parti Horizons a radicalement changé. Celui-ci étant atteint de vitiligo, une maladie cutanée mais aussi d'alopécie.
Les yeux rivés sur 2027. Alors qu’Emmanuel Macron tarde à nommer un Premier ministre, Edouard Philippe n’a pas caché ses ambitions. Lors d’un entretien accordé au Point, l’ancien Premier ministre a officialisé sa candidature pour la prochaine présidentielle.
Si la popularité du président du pari «Horizons» reste quasi intacte, les Français ont pu voir, au fur et à mesure du temps, le physique de l’ancien chef du gouvernement changer.
En juin 2020, Edouard Philippe avait en effet révélé, dans les colonnes de «Paris Match», être atteint d'une maladie cutanée : le vitiligo, qui affecte les pigments de la peau et des cheveux. Après sa barbe blanche, ses cheveux et ses poils se sont également décolorés.
Dans le détail, le vitiligo se caractérise par l’apparition de taches blanches sur la peau, plus ou moins étendues, et particulièrement situées sur le visage, les bras, les mains et les pieds.
Cette dépigmentation est liée à la perte des mélanocytes, les cellules responsables de la couleur de la peau. Et dans certains cas, les poils qui poussent à l'intérieur de ces zones dépigmentées sont aussi blancs.
L'alopécie, une «histoire de poils»
En février 2023, Edouard Philippe a annoncé être par ailleurs atteint d'alopécie, qui entraîne la perte totale ou partielle des cheveux et des poils. «Cela n'est ni douloureux, ni dangereux, ni contagieux, ni grave. C'est une histoire de poils», avait alors déclaré l'ancien Premier ministre.
Il en va de même pour le vitiligo. Les deux anomalies ne nuisent pas à la santé, elles sont uniquement gênantes sur le point esthétique.
Malgré les commentaires et les remarques, Edouard Philippe avait déclaré qu'il laisserait la nature faire. Une parole qu'il a tenue en assumant ses changements physiques.
À noter également que le vitiligo touche entre 1 % et 2 % de la population mondiale, quel que soit le sexe, le type ou la couleur de peau, selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Pour l'alopécie, ce sont 60.000 à 120.000 personnes qui sont touchées en France chaque année.
Quelles sont les causes ?
Si les deux maladies sont relativement connues, leurs causes le sont en revanche moins.
Pour ce qui est du vitiligo, plusieurs études montrent qu'il est lié à des facteurs génétiques. Ainsi, une personne ayant un parent de premier degré souffrant de vitiligo, a 5 à 8 % de risque de développer la maladie, précise l’Inserm sur son site.
On sait aussi qu’un traumatisme émotionnel, un stress intense, ou encore des troubles hormonaux peuvent favoriser l'apparition ou l'aggravation du vitiligo ou d'une alopécie.
Au vu de son poste à responsabilité durant la crise du Covid-19, Edouard Philippe n'a pas exclu la thèse du stress.